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Aisne : perpétuité requise pour l'assassin présumé d'une lycéenne
En 2012, il aurait sauvagement assassiné une camarade de lycée, l'accusé, un jeune homme de 21 ans en proie à des "pulsions morbides", risque aujourd'hui la prison à vie.
La cour d'assises de Laon, où le jeune homme est jugé (archives).
Crédit : FRANCOIS NASCIMBENI / AFP
La réclusion criminelle à perpétuité a été requise ce mercredi 1er octobre 2014 devant les assises de l'Aisne, à Laon, à l'encontre d'un jeune homme de 21 ans en proie à des "pulsions morbides", accusé d'avoir sauvagement assassiné en 2012 une camarade de lycée.
Pointant le risque de récidive majeure pour "cet homme d'une perversité inouïe qui se nourrit de la monstruosité de son acte", l'avocat général a réclamé la réclusion criminelle à perpétuité assortie d'une peine de sûreté de 22 ans.
Il avait décidé de tuer
Fidèle à son attitude durant les trois jours d'audience, l'accusé a écouté avec attention les propos du magistrat se laissant aller à quelques sourires à l'évocation de son caractère ultra-violent.
Abreuvé de films d'horreur et de livres sur les tueurs en série, l'adolescent, alors élève en terminal, avait décidé de "tuer quelqu'un pour répondre à des pulsions morbides après une déception amoureuse", selon les psychiatres.
L'envie de tuer quelqu'un est devenue obsessionnelle.
L'accusé
"Je m'ennuyais tout le temps, alors j'ai cherché quelque chose qui me procure des émotions", a-t-il lâché laconiquement devant les jurés pour expliquer son geste. "L'envie de tuer quelqu'un est devenue obsessionnelle".
Le 19 avril 2012, il donnait rendez-vous à Sonia près des ruines de l'abbaye Saint-Vincent sur les hauteurs de Laon. Cette élève de 17 ans d'un autre lycée, avouait avoir un faible pour ce "garçon étrange".
Il l'avoue à son ex-copine
Le lendemain, l'ex-petite amie du meurtrier présumé se rendait en pleurs à la gendarmerie pour le dénoncer. Il venait de lui dire qu'il avait tué Sonia. "Je l'ai enfin fait, ce n'est pas aussi bien que ce que je pensais", lui avait-t-il alors confié.
Interpellé à la sortie de son lycée, il avait rapidement reconnu les faits puis indiqué l'emplacement du corps de sa victime, dissimulé sous des tôles. L'autopsie révélera une soixantaine de coups de couteaux avec des plaies de défense aux mains et aux bras.
