"Violences policières : fin de l'impunité", "Face à la violence policière, soyons ingouvernables". Treize jours après la violente arrestation de Théo, ce jeune homme de 22 ans victime d'une pénétration à la matraque au cours d'un contrôle d'identité à Aulnay-sous-Bois, les mobilisations de soutien se poursuivent. Après Bobigny le 11 février, 400 manifestants (selon la police), qui défilaient en scandant par intermittence "tout le monde déteste la police" ou "la police est raciste" se sont donnés rendez-vous dans le nord de Paris, plus précisément à Barbès, pour dénoncer les violences policières.
En marge de l'événement pacifique sur le papier, la manifestation a donné lieu à des heurts entre policiers et plusieurs militants antifascistes et anarchistes. Certains d'entre eux, cagoulés ou masqués, ont allumé des fumigènes, mis le feu à des poubelles, jeté quelques bouteilles et d'autres projectiles à destination des policiers, qui ont répliqué avec des gaz lacrymogènes.
En conséquence, la station de métro a été fermée et certains commerçants ont été contraints de plier boutique. Une partie de la circulation a par ailleurs été bloquée aux alentours et des riverains sont restés bloqués en dehors du périmètre jusqu'au retour au calme, intervenu aux alentours de 20 heures.
D'autres cortèges se sont également formés en région parisienne mais aussi à Rennes. 500 personnes ont défilé à Lille et 150 personnes se sont retrouvées dans les rues de Rouen, où des débordements ont été constatés. Deux personnes ont été légèrement blessées et 21 autres interpellées, selon les chiffres de la préfecture de Seine-Maritime.
Le climat de tension est palpable depuis le 4 février à Paris et dans sa banlieue (12 personnes ont été interpellées, neuf en Île-de-France, dont six en Seine-Saint-Denis) malgré les appels au calme répétés par Théo, sa famille et le gouvernement. La justice est actuellement à l'oeuvre pour tenter de déterminer les responsabilités des quatre policiers, auteurs de l'interpellation de Théo le 2 février. L'un d'entre eux a été mis en examen pour viol.
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