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Affaire Omar Raddad : pourquoi est-elle relancée ?

Jeudi 16 décembre, la justice se prononcera sur la requête en révision d'Omar Raddad, ancien jardinier condamné pour le meurtre en 1991, de Ghislaine Marchal. Ce qu'il nie depuis le début.

Omar Raddad, le 25 novembre 2021
Crédit : Alain JOCARD / AFP
Charlotte Diry & AFP
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Omar Raddad s'approcherait-t-il d'un nouveau procès ? La justice doit se prononcer jeudi 16 décembre 2021, sur la requête en révision de l'ancien jardinier marocain condamné pour le meurtre en 1991 d'une riche veuve, Ghislaine Marchal. Des faits qu'il nie farouchement depuis trente ans. 

La commission d'instruction de la Cour de révision, qui a examiné à huis clos cette demande le 25 novembre dernier, doit rendre sa décision à 14 heures, lors d'un prononcé là aussi non public. Désigné par l'inscription "Omar m'a tuer", tracée avec le sang de la victime sur la scène de crime, l'ex-jardinier avait essuyé un premier rejet d'une demande de révision en 2002. 

Cette nouvelle requête, s'appuie alors sur les progrès de la science en matière d'ADN ainsi que sur une loi votée en juin 2014 qui assouplit les critères permettant d'obtenir la révision d'un procès

Une première révision rejetée en 2002

"Nous sommes sereins dans la mesure où nous apportons des éléments probants mettant en doute la culpabilité d'Omar Raddad", assure son avocate Sylvie Noachovitch. Elle a présenté à la justice les conclusions d'un rapport d'expertise qui analysait à nouveau une découverte de 2015 : des prélèvements sur des scellés avaient mis en évidence des traces d'ADN "exploitables" et elles se sont révélées ne pas correspondre au profil génétique de l'ancien jardinier

Un simple doute doit permettre de rouvrir le dossier

Me Sylvie Noachovtich, avocate d'Omar Raddad
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Au total, quatre empreintes génétiques correspondant à quatre hommes, deux empreintes parfaitement exploitables et deux autres partiellement, avaient été trouvées sur deux portes et un chevron de la scène de crime. 

Les traces d'ADN inconnues découvertes en 2015 avaient été comparées aux profils de l'entourage de personnes ayant travaillé à son service, ainsi qu'avec une empreinte génétique enregistrée au fichier national, sans succès

Un nouvel espoir pour Omar Raddad

Pour Omar Raddad aujourd'hui âgé de 59 ans, l'espoir a ressurgi dernièrement avec un rapport commandé par son avocate. Un expert a alors relevé la présence de 35 traces d'un ADN masculin inconnu sur l'inscription "Omar m'a t" et a conclu en faveur de l'hypothèse d'un dépôt de ces empreintes au moment des faits et non d'une "pollution" ultérieure, notamment par les enquêteurs. 

La défense de l'ex-jardinier juge plausible que ces traces génétiques aient été déposées par l'auteur de l'inscription. Celle-ci n'aurait donc pas été écrite par Ghislaine Marchal agonisante mais par un homme, potentiellement le meurtrier, cherchant à désigner un bouc émissaire

Une première requête déjà basée sur des traces ADN

La première requête, déposée par le précédent défenseur d'Omar Raddad, Me Jacques Vergès, se basait déjà sur des expertises génétiques qui avaient mis au jour un ADN masculin "en très faible proportion", différent de celui du jardinier. Mais la Cour de révision avait rejeté la demande d'un nouveau procès, considérant qu'il était "impossible de déterminer à quel moment, antérieur, concomitant ou postérieur au meurtre, ces traces ont été laissées". 

Près de vingt ans plus tard, la commission d'instruction va se prononcer à nouveau. Elle peut soit rejeter la demande, soit ordonner un supplément d'information, soit la transmettre à la Cour de révision, laquelle aura alors le dernier mot sur l'organisation éventuelle d'un nouveau procès, un événement rarissime en France. 

"Un simple doute doit permettre de rouvrir le dossier", a alors déclaré Me Sylvie Noachovtich à l'Agence France Presse. L'avocate sera sera présente jeudi au palais de justice de Paris avec son client. 

Condamné en 1994 à 18 ans de réclusion, sans possibilité de faire appel à l'époque, Omar Raddad a bénéficié d'une grâce partielle du président Jacques Chirac, puis d'une libération conditionnelle en 1998. Cette grâce ne vaut pas annulation de la condamnation et ne l'innocente pas

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