Nouveau rebondissement dans l'affaire Morandini. L'animateur est visé par deux nouvelles plaintes pour harcèlement sexuel. Un juge d'instruction a été désigné pour enquêter sur les faits rapportés par deux comédiens de la web-série Les Faucons, produite par l'animateur, a-t-on appris mardi 6 mars de source proches du dossier.
En juillet 2016, l'affaire avait éclaté dans Les Inrockuptibles, après les accusations de deux jeunes acteurs. Ils détaillaient alors les pratiques de l'animateur, qui aurait profité des castings réalisés pour la série pour les pousser à s'exhiber nus. Au total, cinq comédiens avaient porté plainte pour "harcèlement sexuel". Mais six mois plus tard, le parquet de Paris avait classé sans suite cette enquête préliminaire, également ouverte pour "travail dissimulé", en raison d'"infractions insuffisamment caractérisées".
Selon leurs témoignages, une personne se présentant comme "Catherine" leur avait demandé avec insistance par courriel d'envoyer des vidéos d'eux nus et des scènes de masturbation. Une affaire qui avait valu à l'animateur d'être mis à pied par Europe 1, et son arrivée à iTélé avait déclenché une vaste crise avec la rédaction, jusqu'en septembre 2017.
Deux des plaignants ont décidé de déposer plainte avec constitution de partie civile, d'où l'ouverture d'une enquête et la désignation d'un juge. "Les trois autres ont aussi déposé plainte avec constitution de partie civile, mais les informations judiciaires n'ont pas encore été ouvertes pour des questions de procédure", a indiqué leur avocat, Thierry Valat, dénonçant "un classement sans suite incompréhensible pour mes clients qui n'ont jamais varié dans leurs accusations".
L'animateur et les comédiens n'ont à ce jour par été entendus, d'après une source proche de l'enquête. Deux autres plaintes, sans lien avec la web-série, ont été déposées à l'encontre de Jean-Marc Morandini par deux jeunes hommes, mineurs à l'époque des faits qu'ils dénoncent.
Dans cette autre affaire, il a été mis en examen en septembre 2016 pour "corruption de mineur aggravée" et placé sous contrôle judiciaire avec interdiction d'exercer une activité en lien avec des mineurs.