Affaire Grégory : Jean-Marie Villemin, le père, reçu par le juge d'instruction

Trois membres de la famille Villemin sont toujours en garde à vue, après leur interpellation mercredi matin.

Christine et Jean-Marie Villemin, les parents de Grégory, en novembre 1984.

Crédit : ERIC FEFERBERG / AFP

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L'enquête sur l'assassinat de Grégory Villemin connaît un rebondissement inattendu depuis l'interpellation mercredi de trois membres de la famille, dont la garde à vue a été prolongée. Jean-Marie Villemin, le père du jeune garçon retrouvé mort en octobre 1984, a été reçu mercredi 14 juin par le juge d'instruction chargé de l'enquête, d'après des sources proches du dossier. "Le juge d'instruction a reçu à Dijon M. Villemin mercredi après-midi pour aborder avec lui le dossier", ont expliqué ces sources.

Depuis mercredi matin, Marcel Jacob, oncle maternel de Jean-Marie Villemin, sa femme Jacqueline ainsi qu'une belle-sœur du père, Ginette Villemin, ont été arrêtés par les gendarmes de la section de recherches de Dijon, avant d'être transférés dans la capitale bourguignonne pour y être interrogés. Au cours des investigations, les enquêteurs se sont notamment penchés sur un mystérieux "corbeau" ayant revendiqué le meurtre de l'enfant en invoquant une "vengeance", en particulier dans une lettre postée apparemment avant la découverte du corps.

Travail colossal réalisé par les gendarmes

Me Thierry Moser, avocat des parents de Grégory

Marcel Jacob avait notamment été soupçonné d'être le corbeau, de même que son épouse, désignée par des expertises graphologiques. L'incertitude planait sur son emploi du temps au moment du meurtre. Mais il n'a jamais été inquiété judiciairement. Ces interpellations relancent l'une des affaires les plus énigmatiques de l'histoire criminelle depuis la découverte du cadavre de Grégory Villemin, quatre ans, au soir du 16 octobre 1984, pieds et poings liés dans les eaux froides de la Vologne.

"Mes sentiments et les sentiments de Christine et Jean-Marie (Villemin, ndlr) qui étaient assis à mes côtés aujourd'hui dans le bureau de la présidente de la chambre d'instruction, nous éprouvons beaucoup de satisfaction et je dirais même d'admiration pour le travail colossal réalisé par les gendarmes", avait déclaré mercredi à Dijon l'avocat du couple, Me Thierry Moser.