Les chances de connaître l'identité du meurtrier d'Elodie Kulik, assassinée en 2002 dans la Somme, viennent sans doute de s'effondrer.
Le principal suspect, Willy Bardon, avait été mis en examen en janvier 2013, après que les enquêteurs ont cru identifier sa voix sur l'appel de 26 secondes qu'Elodie a passé aux pompiers juste avant sa mort. Mais d'après un rapport de la police technique et scientifique, que RTL a pu se procurer, les conditions acoustiques de l'enregistrement sont très mauvaises.
Les policiers spécialisés n'ont pu isoler que 2,9 secondes pendant lesquelles ils ont pu isoler des mots, à peine audibles, attribués à deux hommes totalement inconnus.
Une voix n'a pas d'ADN, elle peut être confondue avec une autre
Avocat de Willy Bardon
Sans aucune vidéo ni trace d'ADN, et avec pour seule preuve un unique filet de voix, Willy Bardon pourrait être bientôt libéré. Une nouvelle saluée par son avocat : "Une voix n'a pas d'ADN, elle peut être confondue avec une autre", a-t-il confié à RTL. Pour lui : "Se livrer, en terme de preuve, à l'analyse d'une voix, c'est prendre un risque énorme d'erreur judiciaire."
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