Adolescent mort après un match de foot à Montreuil-Juigné : le témoignage de l'entraîneur

48 heures après le drame, sa mort reste un mystère. Un joueur des moins de 15 ans de Montreuil-Juigné est décédé dimanche 24 mai au CHU d'Angers, dans le Maine-et-Loire. La veille, il avait été victime d'un arrêt cardiaque au terme d'un match de football au Puy-Notre-Dame. L'adolescent s'est effondré pendant qu'il célébrait la qualification de son équipe acquise dans les dernières secondes aux dépens de Maulévrier, dans la demi-finale de la Coupe de l'Anjou.

Il célébrait la victoire acquise sur le fil

"On marque à la dernière minute, il était très content, il a crié 'On a gagné'". L'instant d'après, il est tombé par terre, raconte Maxime Grosbois, entraîneur des moins de 15 ans de Montreuil-Juigné. On pense à un malaise vagal, à un choc dû au soleil. Deux sapeurs pompiers volontaires l'ont directement mis sur le côté pour qu'il n'avale pas sa langue. Des jeunes sont allés à la mairie pour aller chercher un défibrillateur à 500 m de là et on a ramené les autres joueurs dans le vestiaire, pour qu'ils n'assistent pas à la scène", se souvient-il.

Malgré l'intervention des pompiers, le jeune homme n'a pas pu être ranimé. "Le Smur est arrivé. Il nous a dit que le cœur était reparti grâce à la dose d'adrénaline. Ça nous a redonné un brin d'espoir. Peut-être qu'inconsciemment on savait que ça allait être très difficile de le revoir debout", confie son entraîneur. L'adolescent a alors été transféré en hélicoptère par le Smur jusqu'au CHU d'Angers, où son décès a finalement été constaté dimanche vers 13 heures.

Une mort subite ou les conséquences d'un fait de match ?

Une autopsie doit être pratiquée lundi ou mardi pour déterminer les causes exactes du décès. Les enquêteurs veulent savoir si l'adolescent a été victime d'une mort subite simple ou si son décès a été causé par un fait de match. Sonné par un ballon reçu en pleine face, l'adolescent avait en effet dû céder sa place quelques minutes avant de reprendre la partie en seconde mi-temps. 

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"Au bout de la vingtième minute, un ballon anodin est tiré et il se le prend dans la tête. Un choc comme il y en a des beaucoup plus grave dans le football. Il était sonné donc on l'a sorti et on a regardé si ça allait. On a attendu la mi-temps. Il s'est échauffé pendant cinq minutes pour voir si ça allait bien. Une fois de retour sur le terrain, il allait très bien. Il courait partout, il faisait des têtes, des tacles", affirme son entraîneur. Malgré l'émotion, ses coéquipiers ont tenu à disputer la fin du tournoi dimanche, "pour lui, avec des maillots blanc où son nom était inscrit", précise l'entraîneur.

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