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Collision mortelle sur l'A64 : le chauffeur de la bétaillère mis en examen
Le chauffeur de la bétaillère, qui avait percuté un car de pèlerins philippins samedi sur l'A64, a été mis en examen pour homicide involontaire.
Le chauffeur de la bétaillère, mis en examen dès samedi après-midi, a été placé sous contrôle judiciaire "avec interdiction de conduire tout véhicule pendant l'instruction", a précisé ce lundi 20 octobre la procureure de Tarbes, Chantal Firmigier-Michel. L'accident avait fait un mort à bord du car de pèlerins, le conducteur remplaçant, et six blessés dont la vie n'est pas en danger.
"Selon les premiers éléments de l'enquête, la bétaillère circulait à une vitesse excessivement faible, en raison selon le conducteur de difficultés mécaniques, et présentait un défaut d'éclairage arrière, quand il a été violemment percuté à l'arrière par le car", a détaillé la procureure.
Deux animaux tués sur le coup
Selon la magistrate "des expertises vont être menées pour déterminer précisément la vitesse des deux véhicules au moment de la collision", qui a eu lieu à Saint-Laurent-de-Neste (Hautes-Pyrénées) samedi vers 6h30, alors qu'il faisait encore nuit.
Le choc a été "extrêmement violent" au point que sur six ânes et poneys, deux équidés ont été tués sur le coup dans la bétaillère. Le car est resté plusieurs heures arrêté sur la voie de gauche de l'autoroute, pare-brise et côté avant droit défoncés, tandis que la bétaillère était renversée sur le bas côté droit.
Le conducteur du car également en cause ?
Son conducteur, un habitant de banlieue toulousaine, se rendait sur une foire des Hautes-Pyrénées pour y proposer aux enfants un tour d'âne ou de poney, a indiqué son avocat Me Éric Mouton. Il était accompagné de deux membres de son petit manège familial, qui n'ont pas été blessés.
L'avocat conteste que son client ait eu un incident mécanique et indique que "son feu arrière droit fonctionnait". Il s'étonne que le conducteur du car ne l'ait pas vu et rappelle qu'en matière de circulation "on doit être maître de son véhicule, et en général c'est celui qui percute qui est considéré comme responsable".
Me Éric Mouton indique qu'il "va saisir le parquet pour que le chauffeur du car soit lui aussi mis en examen pour défaut de maîtrise de son véhicule" et en cas d'échec de sa démarche, il se réserve la possibilité de porter plainte.
