"Ça devient de plus en plus courant" : une rixe à l'arme blanche dans la prison de Nantes fait cinq blessés

Une rixe à l'arme blanche a fait cinq blessés légers, dimanche 9 novembre dans l'après-midi parmi des détenus de la maison d'arrêt de Nantes, a-t-on appris de sources concordantes. Les pompiers sont intervenus "pour une rixe avec armes blanches" à la maison d'arrêt de Nantes, avec cinq détenus impliqués, dont quatre légèrement blessés qui ont été transportés au CHU de Nantes, a annoncé le service d'incendie et de secours (SDIS) de Loire-Atlantique. 

La direction interrégionale des services pénitentiaires a confirmé à l'AFP qu'une rixe avait fait cinq blessés légers, sans pouvoir à ce stade en préciser le contexte ou la nature de l'arme utilisée. Selon une source syndicale, il s'agit d'un règlement de comptes sur fond de trafic et de racket, et des surveillants ont vu au moins un couteau en céramique utilisé. 

La "bagarre entre détenus" a éclaté dans la cour de promenade de la maison d'arrêt, peu après 15h00, selon William Cozic, délégué syndical Force Ouvrière Justice à la prison de Nantes. 

"C'est très compliqué actuellement et la surpopulation n'aide pas"

La situation était "très tendue" en fin d'après-midi, la promenade ayant dû être annulée à la suite de ces violences, a ajouté  William Cozic. "Les bagarres entre détenus ça devient de plus en plus courant, et on retrouve régulièrement des couteaux en céramique" qui ne déclenchent pas les détecteurs de métaux, en plus des lames artisanales, explique le responsable syndical. 

"Il y a aussi tous les trafics, avec des livraisons par drone et des projections quasi quotidiennes. Dans la nuit de vendredi à samedi, une quinzaine de livraisons par drone ont eu lieu. Et une vingtaine de téléphones et un kilo de stupéfiants ont été retrouvés durant le week-end après quelques fouilles de cellules", a-t-il ajouté. 

"C'est très compliqué actuellement et la surpopulation n'aide pas", souligne William Cozic. Selon lui, cette surpopulation a atteint cette semaine "de nouveaux sommets" à la maison d'arrêt de Nantes : "Entre le quartier arrivant, le quartier disciplinaire et le bâtiment hommes, on arrivait à 860 détenus pour 420 places".