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VIDÉO - Washington : un hélicoptère atterrit sur la pelouse du Capitole
Un protestataire a réussi à poser son engin devant le siège du Congrès américain.
Cet incident a causé une grosse frayeur à la police et pose question concernant la sécurité. Un homme protestant contre la corruption du système politique américain a été arrêté mercredi 15 avril, après avoir atterri avec un mini-hélicoptère près du Capitole, siège du Congrès dans la capitale américaine, déclenchant une alerte de sécurité dans cette zone ultra-sensible.
La police du Capitole a indiqué dans un communiqué avoir arrêté le pilote, Douglas Mark Hughes, originaire de Floride.
Une équipe de déminage avec un robot a brièvement examiné le petit engin, de type girodyne, qui n'a qu'un simple siège avec une hélice et un rotor, mais "n'a rien trouvé de dangereux", a expliqué la police.
Passé entre les mailles du filet
Le survol de la zone entourant le Capitole, au coeur de la capitale des États-Unis, est strictement interdit, et le reste de la région fait l'objet de fortes restrictions, les avions devant obtenir une autorisation préalable. Le Capitole et la Maison Blanche sont situés à environ deux kilomètres de distance.
L'agence fédérale de l'aviation civile (FAA) a reconnu implicitement que l'engin avait échappé à son attention. Dans un communiqué, elle a admis que le contrôle aérien n'avait pas été en contact avec le pilote, et que celui-ci n'avait pas obtenu d'autorisation. Une enquête est en cours.
Un facteur à la retraite
Selon le journal de Floride Tampa Bay Times, qui a interviewé et filmé le pilote avant son acte, Douglas Mark Hughes est un facteur âgé de 61 ans.
Son objectif était de faire un acte de désobéissance civile, pour interpeller les parlementaires américains sur la corruption suscitée par la déréglementation croissante du financement électoral.
"J'exige une réforme et je déclare une rébellion d'électeur d'une manière conforme à la description par Jefferson des droits dans la déclaration d'indépendance", a écrit l'homme dans des lettres qu'il disait vouloir livrer aux parlementaires américains, selon le Tampa Bay Times.
Un petit hélicoptère
Au journal local, l'homme a également expliqué qu'il prévoyait de prévenir les autorités à l'avance. La police du Capitole n'a ni confirmé ni infirmé avoir été mise au courant.
L'engin semble être du type Bensen, un appareil ultra-léger qui ne requiert pas d'immatriculation par la FAA. Il peut voler à 105 km/h, mais son autonomie en vol est limitée à environ 90 minutes.
Un drone à la Maison Blanche
"Il est créé expressément pour des vols de loisirs à basse altitude", a expliqué à l'AFP Dick Knapinski, porte-parole de l'Association des aéronefs expérimentaux (Experimental Aircraft Association), dans le Wisconsin.
C'est la seconde alerte "aérienne" semblant surprendre les forces de l'ordre en trois mois dans la capitale.
En janvier, un homme avait perdu le contrôle de son drone d'environ 60 centimètres, qui s'était écrasé dans les jardins de la Maison Blanche. Il n'avait pas fait l'objet de poursuites, les enquêteurs ayant conclu qu'il s'agissait d'un accident.
