Les États-Unis demandent "mission internationale de médiation" en Crimée ce vendredi 27 février selon l'ambassadrice américaine à l'ONU Samantha Power. La mission aura pour objectif de "commencer à faire baisser la tension et de faciliter un dialogue politique pacifique et productif entre toutes les parties ukrainiennes", a-t-elle ajouté à l'issue d'une réunion à huis clos du Conseil de sécurité.
Elle devra être "indépendante et crédible", a-t-elle dit, et être "au service de l'intégrité territoriale, de la souveraineté et de l'unité de l'Ukraine". L'ambassadeur russe Vitali Tchourkine a de son côté immédiatement répondu que Moscou avait "pour principe de ne pas accepter les médiations imposées". Il a cependant ajouté qu'il fallait étudier cette proposition et que si les autorités régionales de Crimée étaient d'accord, il n'y voyait pas d'inconvénient.
Interrogée sur la composition de cette éventuelle mission, Samantha Power a évoqué l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) et l'émissaire du secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon, Robert Serry, qui se trouve actuellement à Kiev. Les États-Unis, a ajouté Power, sont "très inquiets des informations sur un déploiement militaire russe en Crimée" et ils "demandent à la Russie de retirer les forces militaires qui ont été massées" pour que les Ukrainiens puissent "décider de leur propre destin".
Elle a cependant refusé de dire si ce déploiement pouvait être considéré comme une agression, comme l'affirment les autorités de Kiev. Les Etats-Unis, a encore déclaré Power, "condamneront toute tentative pour remettre en cause la souveraineté et l'intégrité territoriale de l'Ukraine, que tous les pays doivent respecter".
"La meilleure manière pour la population de Crimée d'atteindre ses objectifs est de travailler pacifiquement dans le cadre du système politique en place", a-t-elle ajouté. "Dans ce but, les États-Unis demandent la création d'urgence d'une mission internationale de médiation en Crimée".
Interrogé sur les renforts militaires russes, M. Tchourkine a rappelé que la Russie avait un accord avec l'Ukraine sur la présence navale russe à Sébastopol. "Nous agissons conformément à cet accord", a-t-il affirmé, jugeant que parler d'agression à ce propos "serait complètement inacceptable". Il s'agissait de la première réunion du Conseil spécifiquement consacrée à la crise en Ukraine. Elle avait été convoquée par la Lituanie, qui préside le Conseil en février, à la demande de Kiev.
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