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Ukraine, Syrie, relations avec les États-Unis : ce qu'il faut retenir de l'intervention de Vladimir Poutine
Le président russe Vladimir Poutine a abordé de nombreux sujets d'actualité mercredi 4 juin. En voici les principaux points et l'essentiel de ses propos.
Vladimir Poutine n'a pas tenu sa langue dans sa poche mercredi 4 juin, au cours d'une interview pour TF1 et Europe 1.
Relations tendues avec les États-Unis, souveraineté de la France ou encore politique intérieure russe : voici l'essentiel de son intervention.
Ukraine
"Nous reconnaissons la souveraineté de l'Ukraine", a tenu à assurer Vladimir Poutine. Et d'ajouter : "Je suis persuadé que l'expansionnisme et les conquêtes n'ont aucun avenir." Mais selon lui, "il y a eu une grande inquiétude en Ukraine de l'Est pour une grande partie de la population", après ce qu'il qualifie de "coup d'État institutionnel en février."
Les relations Russie-États-Unis
"J'espère qu'il n'y aura pas de nouvelle phase de Guerre Froide", a indiqué Vladimir Poutine. Pourtant, tout dans ses propos pouvait évoquer cette période de l'Histoire.
Le président russe a vivement critiqué l'impérialisme américain, en évitant d'employer le terme. "Les États-Unis sont le pays qui mène la politique la plus agressive pour défendre leurs intérêts. Leurs bases militaires sont présentes sur toute la planète, a-t-il dénoncé. Le budget militaire américain est plus élevé que tous les budgets militaires de l'ensemble des pays du monde réunis. Notre budget n'augmente pratiquement pas en terme de pourcentage du PIB", a assuré le russe.
Les américains mentent
Vladimir Poutine
Enfin, Vladimir Poutine a réagi aux accusations des Américains, qui affirment que la Russie aide les révoltes séparatistes en Ukraine, disant pourvoir le prouver documents à l'appui. "S'ils ont des preuves, ils n'ont qu'à les présenter, a lâché le président russe. Tout le monde a vu, en 2003, les preuves de détention d'armes de destruction massive", a-t-il rappelé, en référence aux fausses preuves de l'administration Bush pour cautionner la guerre en Irak.
Et de conclure : "Il n'y a pas de militaires russes en Ukraine, et il n'y en a jamais eu. Les américains mentent."
Un pique envers Hillary Clinton
Vladimir Poutine a également vertement répondu aux attaques d'Hillary Clinton. L'ancienne Première dame des États-Unis avait comparé l'action du chef de l'État russe en Ukraine à celle d'Adolf Hitler dans les années 30.
Qu'en pense Vladimir Poutine ? "Il est préférable de ne pas débattre avec les femmes [...]. Les déclarations de ce genre ne sont pas un très bon argument", a-t-il lâché. Et de conclure sur le sujet : "Pour une femme, la faiblesse n'est pas un défaut."
La guerre en Syrie
"Toutes les parties du conflit commettent des atrocités", a estimé Vladimir Poutine à propos du conflit syrien. Selon lui, "les organisations religieuses extrémistes [sont] les premières" à le faire.
"Ce qui nous inquiète, c'est que la Syrie devienne un deuxième Afghanistan : un nid de terroristes incontrôlables", a-t-il déclaré. "Nous tenons à conserver le pouvoir légitime, pour rendre la société plus moderne."
L'idée de la France selon Poutine
"Un pays qui rejoint une organisation militaire, consent à céder une partie de sa souveraineté", a estimé Vladimir Poutine, en évoquant le retour de la France dans l'OTAN. Une évolution "inacceptable pour la Russie", a-t-il aussitôt ajouté.
Le président russe en a profité pour rendre hommage au général De Gaulle et à François Mitterrand. "De Gaulle était un défenseur de la souveraineté française et selon moi cela mérite du respect. Mitterrand parlait de confédération européenne, où même la Russie pouvait participer."
La politique russe
Vladimir Poutine a terminé l'interview en évoquant la politique intérieure russe. "Nous avons plein d'opposants", a-t-il assuré, expliquant qu'il a récemment "simplifié la création de partis politiques", et que ces derniers ont "participé aux dernières élections".
J'ai la confiance de mes électeurs, plus de 63%
Vladimir Poutine
"Nous ne limitons pas internet", a par ailleurs indiqué Poutine, qui n'a pas manqué de rappeler le soutien populaire dont il bénéficie dans son pays. "J'ai la confiance de mes électeurs, plus de 63%."
