L'ex-Secrétaire d'État américaine Hillary Clinton a estimé mardi 18 mars à Montréal que le président russe Vladimir Poutine cherchait à "réécrire" les frontières de l'Europe orientale, jugeant qu'il ne tenait qu'à lui d'éviter une nouvelle Guerre froide.
En Crimée, "la logique de
Poutine" est que les habitants de cette région rattachée à Moscou mardi
18 mars "étaient d'ethnie russe, étaient des russophones, qu'ils ont toujours
été partie prenante de la Russie", a déclaré Hillary Clinton lors d'une
conférence organisée par la Chambre de Commerce du Montréal
métropolitain.
Ce raisonnement "pourrait non seulement être étendu à d'autres parties de l'Ukraine, mais aussi à d'autres régions de l'Estonie, de la Lituanie, de la Lettonie, de la Transnistrie. Il y a beaucoup d'endroits où l'on retrouve des gens d'ethnie russe ou russophones", a remarqué l'ex-Première Dame des États-Unis.
Après l'Ukraine et la Crimée, d'autres pays pourraient "faire face à une attaque russe frontale", a-t-elle averti. "Poutine
essaye de réécrire les frontières de l'Europe post seconde Guerre
mondiale", a-t-elle jugé sous les applaudissements du public composé de
quelque 4.300 personnes.
L'ex-Secrétaire d'État américaine (2009-2013) a confié "espérer qu'il ne s'agisse pas d'une nouvelle Guerre froide", ajoutant que "personne ne veut que ce soit le cas", mais que "cela dépend de Poutine".
Appelant les Européens à être moins dépendants économiquement et énergétiquement de la Russie, Clinton a souhaité voir "une accélération" de la construction d'oléoducs entre l'Azerbaïdjan et les 28, tout en encourageant les nouvelles sources de production locales, tels que les gaz de schistes en Pologne.
"Les Russes ne peuvent vous intimider que si vous êtes dépendants d'eux", a-t-elle observé. A propos de l'Ukraine, Hillary Clinton a esquissé un léger reproche à son ancienne administration : "Nous devons mieux soutenir le gouvernement de Kiev", a-t-elle plaidé, en appelant Washington a davantage s'engager financièrement.
Interrogée sur son avenir politique, alors qu'elle
est vue comme une sérieuse prétendante à la succession de Barack Obama à
la Maison Blanche, Clinton a botté en touche. "Je n'ai pas encore
pris de décision", a-t-elle dit, tout en confiant "ressentir
l'obligation de faire tout ce que je dois pour les enfants de mon pays."
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