Ukraine : légère accalmie à Kiev

Calme précaire à Kiev. L'hôpital d'urgence de Maïdan n'a pas enregistré de nouvelle victime depuis jeudi soir.

Violences en Ukraine

Crédit : AFP

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Une guerre civile aux portes de l'Europe. La violence s'est déchaînée jeudi 20 février en Ukraine. Les forces de l'ordre ont ouvert le feu à balles réelles sur les manifestants et on dénombre entre 75 et 100 morts. Un bain de sang, en dépit de la présence à Kiev de ministres européens qui tentent d'imposer un compromis. Aucun accord politique n'a pour l'instant été trouvé, même si le président ukrainien Viktor Ianoukovic a fait des concessions.

Sur place, à Kiev, même si les détonations n'ont pas cessé durant la nuit au bord de l'avenue qui relie le quartier présidentiel à la place de l'Indépendance, Maïdan reste beaucoup plus calme vendredi.

Il n'y a pas eu de nouvel assaut. Ni du côté des policiers, ni du côté des opposants. La résistance au régime a nettoyé, réorganisé, reconstruit toute la nuit la place totalement reprise aux forces anti-émeutes jeudi, au prix de très lourdes pertes.

Les manifestants progressent vers le Parlement

L'hôpital d'urgence n'a pas enregistré de nouveau décès depuis le début de soirée jeudi.

Les manifestants se contentent d'avancer barricade par barricade, et pneu par pneu aux alentours du Parlement. Une organisation très lente, mais très impressionnante, au vu des barricades entières encore en feu, jeudi matin.

Ianoukovic prêt à tenir des élections

Concernant les négociations en cours, le président Viktor Ianoukovic s'est dit prêt jeudi soir à tenir des élections présidentielles et parlementaires et à changer la Constitution d'ici l'été, mais beaucoup doutent que ces engagements seront tenus.

Les ministres européens des Affaires étrangères ont prévu de rencontrer à nouveau le président ukrainien ce vendredi. Laurent Fabius a, lui, quitté Kiev jeudi soir, direction Pékin pour un voyage programmé de longue date qu'il avait déjà dû reporter. Il participera aux discussions à distance.

La Maison Blanche s'est dite de son côté "scandalisée" par les tirs des forces de l'ordre hier et a une nouvelle fois exhorté le président ukrainien à retirer les policiers du centre de Kiev.