L'accord préliminaire survient après une journée sanglante à Kiev. Près de 75 personnes ont été tuées lors d'affrontements entre policiers et manifestants dans les rues de la capitale. Ce compromis entre les différentes parties, sur lequel aucune précision n'est donnée, doit être signé à 10h GMT, a précisé la présidence ukrainienne dans un communiqué. Il n'a pas été possible dans l'immédiat d'obtenir confirmation de cette information auprès des délégations européennes.
Les négociations étaient qualifiées de "très difficiles" vendredi matin, selon la délégation allemande. Et sur son compte twitter, le ministre polonais Radoslaw Sikorski n'a écrit que ces mots : "après des négociations qui ont duré toute la nuit, la discussion a cessé à 07h20".
"On ne peut rien dire de définitif avant la fin de la matinée", a déclaré Laurent Fabius à la radio privée Europe 1 de Pékin où il venait d'arriver après avoir participé aux négociations à Kiev. "L'opposition, en particulier, veut pouvoir consulter un certain nombre de ses mandants, ce qui est tout à fait compréhensible", a-t-il expliqué.
Les engagements pris par l'administration ukrainienne sont rarement tenus.
Donal Tusk, le Premier ministre polonais
"Il a été convenu avec Ianoukovitch qu'il est prêt à tenir des élections présidentielles et parlementaires, prêt à créer un gouvernement d'unité nationale dans les dix prochains jours et à changer la Constitution d'ici à l'été", avait indiqué jeudi soir le Premier ministre polonais Donald Tusk, sans dissimuler son scepticisme.
"Nos expériences nous disent que les engagements pris par l'administration ukrainienne sont rarement tenus", avait-il souligné. Réunis à Bruxelles, les ministres européens des Affaires étrangères ont d'ores et déjà décidé jeudi de priver de visas et de geler les avoirs de responsables ukrainiens.
C'est l'annonce de la suspension des négociations sur un accord d'association avec l'Union européenne, au profit d'une relance des relations économiques avec Moscou qui avait conduit le 21 novembre des milliers de personnes à descendre dans la rue. L'Ukraine est au bord de la faillite, et la Russie a promis l'octroi d'un crédit de 15 milliards de dollars et un important rabais du prix du gaz.
Trois mois plus tard, après une série de violences, la plupart des manifestants demandent désormais le départ du président Ianoukovitch. Des milliers de personnes occupent depuis trois mois le Maïdan, la place de l'Indépendance dans le centre de Kiev, où un campement de tentes protégé par des barricades a été installé.
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