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Turquie : les doutes qui entourent la mort d'une journaliste britannique
Les proches de la journaliste Jacqueline Sutton sont divisés autour de l'étrange suicide de la chercheuse et journaliste britannique à l'aéroport d'Istanbul.
La journaliste Jacqueline Sutton a été retrouvé pendant dans les toilettes de l'aéroport Attaturk à Istanbul.
Crédit : AFP PHOTO/OZAN KOSE
Les circonstances de la mort de la journaliste et chercheuse Jacqueline Sutton divisent toujours ses proches et sa famille depuis qu'elle a été retrouvée pendue pendant dans des toilettes de l'aéroport d'Istanbul. La Britannique de 50 ans faisait escale à Istanbul lors d'un trajet Londres - Bagdad. En effet l'ancienne journaliste travaillait en Irak pour l'ONG Institute for War and Peace Reporting (IWPR), une organisation qui aide les journalistes en zone de guerre.
Lorsqu'elle a été retrouvée pendue avec ses lacets, la police turque a rapidement conclu que Jacqueline Stutton s'est suicidée car elle avait loupé son vol de correspondance vers l'Irak. Elle aurait décidé de se donner la mort car elle n'avait pas les moyens de se payer un autre billet.
Une hypothèse extravagante
Anthony Borden, le directeur de l'ONG de la chercheuse, ne croit pas une seconde à la version officielle : "Ce problème d’argent était inconcevable. On est régulièrement amené à payer de nouveaux billets d’avion en cas de retard." Il a d'ailleurs contesté de bout en bout la version des autorités turques en avançant qu'il n'était "même pas sûr qu'elle portait des lacets".
Alors que Jacqueline Sutton se rendait à Erbil, dans le Kurdistan irakien, pour poursuivre une mission de soutien aux femmes journalistes en Irak et en Afghanistan, ses proches ne veulent pas croire à un suicide. "Jacky était passionnée par son travail et toujours aussi motivée pour passer son doctorat en Australie", martèle Susan Hutchinson, une de ses amies.
La famille revient sur ses déclarations
La famille de Jacqueline Sutton avait rejeté les conclusions de l'enquête officielle dans un premier temps. Mais le Guardian révèle que ses parents sont revenus sur leurs déclarations depuis. "Après avoir consulté un compte-rendu complet fourni par les autorités turques, la famille de Jacky Sutton et IWPR en sont venus à la conclusion qu'aucun autre parti n'avait été impliqué dans sa mort", peut-on lire sur un communiqué.
Mais les doutes persistent chez certains observateurs qui ne manquent pas de rappeler que le prédécesseur de Jacqueline Sutton avait déjà été assassiné dans un attentat à Bagdad il y a cinq mois.
