"Après presque trois pénibles années de conflit et de souffrances en Syrie, aujourd'hui est un jour d'espoir", a déclaré le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon ce mercredi 22 janvier dans son discours à l'ouverture de la conférence de Genève II, organisée pour mettre un terme à la guerre civile, devant une quarantaine de pays et d'organisations dont les délégations du régime de Bachar al-Assad et de la Coalition syrienne.
"Nous sommes confrontés à des défis extraordinaires", a ajouté Ban Ki-moon. S'adressant plus particulièrement aux participants syriens, il a poursuivi à leur encontre qu'ils pouvaient prendre "un nouveau départ". "Tous les Syriens ont les regards tournés vers vous aujourd'hui", "vous les représentants de l'opposition et du gouvernement syrien vous avez une énorme opportunité" et une "responsabilité envers le peuple syrien".
Les puissances internationales doivent faire "tout ce qui est en leur pouvoir pour atteindre ces buts", a-t-il encore indiqué.
Les
deux co-parrains qui ont œuvré pour la tenue de cette conférence, les
chefs de la diplomatie russe et américaine, Sergeï Lavrov et John Kerry
ont prévenu dans leurs interventions que les négociations entre le
régime et l'opposition ne seront "ni simples, ni rapides", selon Sergeï
Lavrov. Sous médiation de l'émissaire spécial de l'ONU, les négociations doivent commencer vendredi à Genève.
Mais durant leur courte intervention Kerry et Lavrov ont aussi marqué leur divergence quant à la formation d'un gouvernement de transition pour la Syrie. "Bachar al-Assad ne prendra part au gouvernement de transition. Il est impossible, inimaginable que cet homme qui a mené une telle violence contre son propre peuple puisse conserver la légitimité pour gouverner", a déclaré l'Américain. A l'opposé, le Russe a mis en garde contre "les tentatives d'interpréter ce document d'une façon ou d'une autre", en référence à l'appel à la formation d'un gouvernement de transition "par consentement mutuel" adopté en 2012 par les grandes puissances, sans la présence des Syriens, à la Conférence Genève I.
Adoptant une attitude de défiance, le chef de la
diplomatie syrienne Walid Mouallem a qualifié les représentants de
l'opposition assis en face de lui de "traîtres". "Ils prétendent représenter le peuple
syrien", a d'abord déclaré Walid Mouallem. "Si vous voulez parlez au nom
des Syriens, vous ne devriez pas être des traîtres au peuple syrien, des
agents à la solde des ennemis du peuple syrien", a-t-il ajouté à
l'adresse de la délégation de l'opposition réunis en face de lui à
Montreux.
"Monsieur Kerry, personne au monde n'a le droit de conférer ou de retirer la légitimité à un président, à une constitution ou à une loi sauf les Syriens eux-mêmes", a aussi déclaré Walid Mouallem. Il a été interrompu dans sa longue défense de la politique du régime Assad par Ban Ki-moon qui lui a objecté qu'il dépassait largement son temps de parole. Walid Mouallem a rétorqué qu'il avait à exprimer la position de son pays et a poursuivi son intervention, Ban Ki-moon regrettant son attitude peu constructive.
A l'opposé le chef de la délégation de l'opposition, Ahmad Jabra, a appelé le président Bachar al-Assad à remettre son pouvoir à un gouvernement de transition conformément à la déclaration de Genève I.
Résumant l'état d'esprit de nombreux
participants à la conférence le ministre allemand des Affaires
étrangères Frank-Walter Steinmeier a estimé qu'il ne faut pas s'attendre
à un "miracle".
La réunion de Montreux devrait en tout cas aider à
préparer la réunion vendredi à l'ONU, à Genève, impliquant uniquement
les deux délégations syriennes et l'émissaire spécial de l'ONU et de la
Ligue Arabe Lakhdar Brahimi. Ce devrait être le début d'un long
processus, de sept à dix jours dans une première étape, selon un membre
de la délégation russe cité par l'agence Interfax.
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