L'armée syrienne du président Bachar al-Assad a tué au moins 100 civils, dont 20 enfants, en pilonnant la région de la Ghouta orientale, lundi 19 février, a annoncé l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Il s'agit du bilan le plus lourd sur une journée dans la dernière poche rebelle près de Damas, a indiqué mardi 20 février le président de l'ONG, Rami Abdel Rahmane.
Dans la nuit, les Nations unies ont réclamé l'arrêt immédiat des bombardements sur cette enclave rebelle. 400.000 personnes y sont assiégées, dans des conditions humanitaires dramatiques. De son côté, l'opposition syrienne en exil a dénoncé "une guerre d'extermination" ainsi que le "silence international" face aux "crimes" du président al-Assad,dans la guerre qui ronge la Syrie depuis bientôt sept années.
Ce carnage a fait aussi 450 blessés, selon l'OSDH. Il s'est produit alors que le régime renforce ses positions autour de l'enclave, ce qui laisse présager une offensive terrestre. Les raids aériens et le pilonnage de l'artillerie continuent sur plusieurs villes de cette région assiégée depuis 2013 par le régime et en proie à des pénuries.
Les bombardements de civils "doivent cesser maintenant", a plaidé le coordinateur de l'ONU pour l'aide humanitaire en Syrie, Panos Moumtzis. "Il est impératif de mettre fin immédiatement à cette souffrance humaine insensée", écrit l'onusien dans un communiqué. Le directeur de l'OSDH abonde dans le sens d'une offensive terrestre prochaine. "Le régime bombarde intensément la Ghouta orientale en vue d'une offensive terrestre" et après avoir massé des renforts autour de la zone.
Le régime veut reprendre la Ghouta orientale pour mettre fin aux tirs de roquettes des rebelles sur la capitale. Six roquettes se sont abattues sur Damas dimanche soir faisant un mort, selon les médias officiels. Depuis le 5 février, plus de 20 civils ont péri dans des bombardements rebelles sur Damas. Lundi, des habitants de quartiers proches des zones rebelles se préparaient à quitter leur foyer par peur de nouveaux tirs de roquettes en cas d'un assaut de l'armée.
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