Malgré le conflit qui ravage le pays, une élection présidentielle sera organisée en Syrie le 3 juin. Sans surprise, Bachar-al-Assad devrait être réélu. "L'annonce aujourd'hui du régime d'Assad, qu'une 'élection présidentielle' sera organisée en juin, devrait être considérée comme une farce et rejetée par la communauté internationale", a estimé le bureau du chef de la Coalition nationale de l'opposition, Ahmad Jarba, dans un communiqué.
"Alors que de vastes secteurs de la Syrie ont été complètement détruits par l'aviation, l'armée et les milices d'Assad ces trois dernières années et qu'un tiers de la population est déplacée dans le pays ou (hébergée) dans des camps de réfugiés dans la région, il n'y a pas de corps électoral en Syrie capable d'exercer son droit de vote", a-t-il ajouté.
Soulignant que "depuis 1963, il n'y a pas eu d'élections transparentes", un membre de la Coalition nationale de l'opposition en exil, Samir Nashar, a déclaré à l'AFP que ce scrutin ne "sera qu'une simple perpétuation du passé". "Assad essaie d'envoyer le message, aux Syriens et au reste du monde, qu'il n'abandonnera pas le pouvoir et continuera à lutter contre les forces révolutionnaires", a-t-il ajouté.
"Quelle personne censée peut imaginer qu'une élection puisse se tenir quand 80% du pays est devenu une zone sinistrée? La vérité est que la plupart des gens considèrent (cette annonce) comme une blague", a indiqué pour sa part à l'AFP via internet Mouhannad Abou al-Zein, un militant dans la zone de Daraya, tenue par les rebelles et que l'armée bombarde depuis plus d'un an.
Le président du Parlement Mohammad al-Laham a annoncé lundi que malgré les violences, une élection présidentielle se tiendrait le 3 juin en Syrie et le 28 mai pour les Syriens vivant à l'étranger, promettant un scrutin "libre et juste". Selon les clauses approuvées par le Parlement, le futur président doit avoir vécu en Syrie de manière continue ces 10 dernières années, et tout candidat doit obtenir le soutien d'au moins 35 des 250 députés, rendant quasiment impossible la candidature d'un opposant de l'extérieur, et très difficile celle d'un opposant de l'intérieur.
Bachar al-Assad, qui a succédé à son père Hafez à sa mort en 2000, avait affirmé en janvier à l'AFP qu'il y avait "de fortes chances" qu'il se représente. Le conflit syrien a fait plus de 150.000 morts et des millions de réfugiés et de déplacés selon une ONG.
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