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Pays-Bas : une police spéciale veille sur les animaux

Aux Pays-Bas, la police des animaux compte 250 agents qui veillent sur eux au quotidien, mais aussi sur leurs maîtres. Cette police spéciale existe depuis 2010, et certains élus souhaiteraient qu'elle soit étendue aux animaux d'élevage.

Photo d'un chat (illustration)
Photo d'un chat (illustration)
Crédit : Flickr CCcommons/ Wenliang Chen
Thibaut Deleaz
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Une police spécialement dédiée aux animaux veille sur eux aux Pays-Bas. Créée en 2010, elle compte 250 agents à temps plein et a dispose même d'un numéro d'urgence dédié : le 114. La police des animaux de La Haye, que le New York Times a suivi, reçoit près de 3.000 appels par an concernant des animaux.

Le quotidien américain raconte le sauvetage d'un chien coincé sur un balcon au troisième étage, quelques heures avant une importante tempête de neige, alors que ses maîtres sont absents. Les policiers, appelés par les voisins, ont mobilisé un camion de pompier avec une échelle et évacué l'animal dans une ambulance adaptée. L'opération a coûté 500 euros, mais le maître devra venir s'expliquer avec la police des animaux sur l'incident. Il risque une amende de 150 euros pour négligence animale.

Quand les cas sont plus graves, la justice privilégie plutôt les travaux d'intérêt général. Le tribunal de La Haye a condamné en janvier un homme qui frappait son chien à 56 heures de travaux d'intérêt général et une interdiction d'acquérir un animal de compagnie pendant un an. Une solution plus efficace pour que les condamnés apprennent de leurs erreurs, selon les juges.

Une police sociale

Malgré le coût pour le contribuable, cette police des animaux est nécessaire selon ses défenseurs, car elle a également un rôle social. "La première chose que je fais c'est de veiller sur les animaux", explique le sergent Smit, membre de la police des animaux à La Haye, au New York Times. "Mais souvent quand vous regardez plus loin, vous voyez que les choses ne vont pas si bien pour le propriétaire de l'animal."

Les policiers effectuent donc des visites régulières auprès des propriétaires qui ont connu des problèmes pour s'assurer que tout le monde va bien. Le sergent Smit estime que seuls 20% des cas découlent de mauvaises intentions envers les animaux.

Toute la société a besoin de la police des animaux

Marianne Thieme, chef politique du Parti pour les animaux
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Marianne Thieme, chef politique du Parti pour les animaux, qui possède cinq sièges au Parlement néerlandais, aimerait bien que les pouvoirs de cette police spéciale soient étendus, notamment pour s'occuper des animaux d'élevage.

La chef du parti voit un "lien direct entre la violence envers les animaux et la violence envers les humains" qui justifie l'existence de cette police. "Toute la société a besoin de la police des animaux."

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