Otan : le Norvégien Jens Stoltenberg va prendre la tête de l'Alliance

L'ex-Premier ministre norvégien Jens Stoltenberg a été nommé vendredi au poste de secrétaire général de l'Otan par les ambassadeurs des 28 pays membres. Jens Stoltenberg, 55 ans, succédera au Danois Anders Fogh Rasmussen, qui sera resté plus de cinq ans à la tête de l'Otan.

M. Stoltenberg, 55 ans, prendra son poste le 1er octobre, après le sommet de l'Otan prévu les 4 et 5 septembre au Pays de Galles. Le chef du parti travailliste norvégien a dirigé le gouvernement de son pays pendant près de dix ans, avant d'être battu aux élections législatives de septembre 2013.

De nouveaux défis

Les pays de l'Otan se sont mis d'accord sur son nom plus rapidement que prévu, la nomination du nouveau secrétaire général étant plutôt attendue vers le mois de juin. Jens Stoltenberg avait reçu le soutien des dirigeants des principaux pays de l'Alliance, au premier rang desquels les États-Unis, mais aussi l'Allemagne, la France et le Royaume-Uni.

Plusieurs noms avaient été auparavant cités, dont celui du ministre polonais des Affaires étrangères Radoslaw Sikorski ou le ministre belge de la Défense Pieter De Crem. Sa nomination intervient alors que l'Otan, qui va célébrer ses 65 ans, est confrontée à de nouveaux défis avec la crise ukrainienne et le départ à la fin 2014 des troupes combattantes en Afghanistan.

Ex-troublion de l'Otan

Jens Stolttenberg a fait ses premières armes dans des milieux radicaux hostiles à l'Alliance avant de devenir un champion du consensus qui peut se prévaloir aujourd'hui de bons rapports avec les dirigeants russes.

Économiste de formation, il n'a jamais eu de penchant particulier pour les questions de défense et de sécurité mais dix années passées à la tête de différents gouvernements lui ont légué un carnet d'adresses international bien fourni et un art consommé de la négociation.

Premier patron de l'Otan issu d'un pays frontalier de la Russie, le responsable travailliste entretient de bonnes relations avec Moscou, un atout important alors que la crise en Crimée a ravivé des tensions dignes de la Guerre froide.