Après leur libération samedi 19 avril, les ex-otages en Syrie Edouard Elias, Pierre Torres, Nicolas Hénin et Didier François ont commencé à raconter un peu les détails de leur détention aux mains de djihadistes syriens.
"Dans un pays en guerre, ce n'est pas toujours simple, que ce soit la nourriture, l'eau, l'électricité", a expliqué le journaliste d'Europe 1, Didier François, évoquant des conditions de détention "rudes".
"Sur les dix mois et demi" de détention, "on est restés dix mois dans des sous-sols sans voir le jour, un mois et demi entièrement enchaînés les uns aux autres", a-t-il raconté au micro de sa radio.
Nicolas Hénin, reporter pour le Point, a confié au micro de RTL que les conditions de sa détention n'avaient "pas été toujours faciles". "On était plongés dans le chaos Syrien", et "pas toujours" bien traités, a-t-il dit.
"J'ai gardé les habits avec lesquels j'ai été capturé le 22 juin jusqu'au 23 décembre", a-t-il raconté sur Arte avant d'ajouter : "Il y a eu également un peu de maltraitance physique, mais cela tous les prisonniers syriens y passent".
Nicolas Hénin avait tenté de s'évader trois jours après son enlèvement. "J'ai passé une nuit en liberté à courir dans la campagne syrienne avant de me faire rattraper par mes ravisseurs", a-t-il raconté sur France 24.
Les journalistes ont également expliqué qu'ils avaient été plusieurs fois déplacés. "Parfois, c'était un petit peu bousculé, les combats étaient proches, il est arrivé qu'on soit déplacés très rapidement dans des conditions un peu abracadabrantes", a raconté Didier François.
"En tout, je suis passé par une dizaine de lieux de captivité (...). La plupart du temps, avec d'autres personnes, notamment Pierre Torrès qui m'a rejoint assez vite. Cela a été une longue errance de lieux de détention en lieux de détention", a pour sa part expliqué Nicolas Hénin.
Mais les journalistes ne sont jamais sortis du radar de la DGSE. Ils ont été "suivis à la trace" et la DGSE était "en capacité" permanente" de les repérer, a affirmé une source proche du dossier à l'AFP.
Nicolas Hénin a désigné ses ravisseurs comme "un groupe qui se réclamait d'un mouvement djihadiste". Selon Laurent Fabius, certains geôliers parlaient français. "Il y a des Français, des Belges, des Italiens, des Européens en général, qui sont partis faire le "jihad" en Syrie", a-t-il affirmé.
Dans ces conditions, c'est portés par l'amour de leurs proches et la certitude de se savoir soutenus en France que les journalistes ont réussi à garder espoir. "On a de la chance d'être français, a déclaré avec émotion Didier François. Ça a été long, mais on n'a jamais douté. On avait des bribes, on savait que tout le monde était mobilisé."
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