"Donnez une augmentation à l'Amérique!" : le président Barack Obama est reparti à l'offensive mardi 28 janvier, lors
de son discours annuel sur l'état de l'Union, pour obtenir une hausse du salaire minimum aux Etats-Unis. Espérant une année 2014 sous le signe de la "percée" économique,
Barack Obama a prévenu mardi le Congrès qu'il se passerait au besoin de
son feu vert pour oeuvrer à la réduction des inégalités aux Etats-Unis.
Le président des Etats-Unis a souhaité "faire accélérer la croissance, renforcer la classe moyenne et créer des nouvelles passerelles vers la classe moyenne". Certaines de ces mesures "vont requérir une action du Congrès, et j'ai hâte de travailler avec vous tous", a affirmé Barack Obama, d'un ton volontaire et combatif, après trois ans pendant lesquels son programme économique et social a été contrecarré par les républicains majoritaires à la Chambre des représentants.
"Mais les Etats-Unis
ne restent pas immobiles, et moi non plus. Donc, quand je pourrai
prendre des mesures sans passer par la voie législative pour améliorer
les occasions de réussir pour davantage de familles américaines, c'est
ce que je ferai", a-t-il martelé, même si sa marge de manoeuvre est très
limitée. Le gouvernement démocrate et les républicains du Congrès
sont engagés depuis 2011 dans un bras de fer sur les recettes et les
dépenses, qui a atteint son paroxysme en octobre, avec . Depuis, les élus sont parvenus à
un compromis sur des orientations à moyen terme, mais d'autres crises
menacent, comme un énième relèvement du plafond de la dette.
De nombreux élus ont surtout leur avenir personnel à l'esprit : toute la Chambre et le tiers du Sénat seront renouvelés en novembre prochain. Les alliés démocrates d'Obama semblent mal partis pour reconquérir une majorité. "Ce qui à mon avis unit les gens dans ce pays (...) c'est la croyance simple et profonde dans l'idée d'une possibilité pour tous de réussir", a affirmé Obama, en donnant de nombreux exemples de sa disposition à stimuler la reprise après la récession de 2007-2009.
Evoquant
"le taux de chômage le plus bas depuis cinq ans", "un marché de
l'immobilier en train de rebondir", Obama a dit être "persuadé que
cette année peut être celle de la percée pour les Etats-Unis", qui sont à
son sens "mieux placés pour le XXIe siècle que n'importe quel autre
pays sur terre". Il a toutefois souligné que depuis plus de 30
ans, "les inégalités se sont creusées. La progression sociale vers le
haut a calé. La vérité, pure et simple, est que même en pleine reprise,
trop d'Américains travaillent plus dur qu'avant juste pour joindre les
deux bouts". Il a affirmé que la mission du gouvernement était "de
renverser cette tendance".
Parmi les mesures unilatérales que le dirigeant a annoncé figurent une augmentation du salaire horaire minimum pour les nouveaux contractuels de l'Etat fédéral, à 10,10 dollars contre 7,25 dollars actuellement, et exhorté le Congrès à étendre cette mesure à tous les employés. "Donnez une augmentation à l'Amérique!", s'est-il écrié. Le président républicain de la Chambre John Boehner a estimé qu'"après cinq ans (de pouvoir), le président Obama est visiblement à court d'idées. Avec peu de propositions soutenues par les deux partis, les Américains ont entendu un président plus idéologique qu'intéressé par une solution aux problèmes qui préoccupent les gens".
"Trop de gens perdent pied parce que les politiques du président leur rendent la vie plus difficile", a de son côté affirmé Cathy McMorris Rodgers, représentante chargée de prononcer la "réponse" républicaine au discours d'Obama. Elle s'en est aussi pris à la réforme de l'assurance-maladie du président, dont le lancement du volet central a été marqué par de graves ratés à l'automne. Mardi soir, Obama a
assumé fièrement cette législation et exhorté ses compatriotes à
continuer à s'inscrire pour en bénéficier.
Barack Obama a affiché son
volontarisme après une année 2013 marquée par de multiples revers, du
contrôle de la circulation des armes à l'aide aux chômeurs de longue
durée. En outre, une enquête du Wall Street Journal concluait mardi que
33% des Américains interrogés étaient "pessimistes et inquiets" et 26%
"incertains et interrogatifs" sur la fin du mandat d'Obama d'ici à
janvier 2017.
Comme souvent pour un tel discours, les questions
internationales n'ont été évoquées que rapidement. Les Etats-Unis ont
mis Al-Qaïda "sur le chemin de la défaite" mais "la menace a évolué" et
des groupes affiliés s'enracinent ailleurs, comme au Yémen, en Somalie,
en Irak et au Mali, a prévenu le président.
Sur l'Iran, Obama a
aussi répété qu'il opposerait son veto à toutes sanctions contre l'Iran
qui seraient votées par le Congrès pendant les négociations sur le
programme nucléaire de la République islamique. Et en Ukraine, théâtre d'une violente crise politique, Obama a souligné que les
Etats-Unis défendaient "le principe que le peuple a le droit de
s'exprimer librement et pacifiquement et doit avoir son mot à dire pour
l'avenir du pays". Des Américains emblématiques ou méritants
avaient été conviés à s'asseoir à proximité de la "Première dame"
Michelle Obama pendant le discours : deux rescapés des attentats du
marathon de Boston, le premier basketteur NBA ouvertement homosexuel,
Jason Collins, ou encore la nouvelle patronne de General Motors, Mary
Barra.
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