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Obama déterminé à agir sur les inégalités, avec ou sans le Congrès

Lors de son discours annuel sur l'état de l'Union, le président américain Barack Obama a relancé le combat pour le salaire minimum et a affiché sa fermeté après une année 2013 marquée par de multiples revers.

Barack Obama lors de son discours annuel sur l'état de l'Union, le 28 janvier 2014.
Crédit : LARRY DOWNING / POOL / AFP
La rédaction numérique de RTL & AFP
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"Donnez une augmentation à l'Amérique!" : le président Barack Obama est reparti à l'offensive mardi 28 janvier, lors de son discours annuel sur l'état de l'Union, pour obtenir une hausse du salaire minimum aux Etats-Unis. Espérant une année 2014 sous le signe de la "percée" économique, Barack Obama a prévenu mardi le Congrès qu'il se passerait au besoin de son feu vert pour oeuvrer à la réduction des inégalités aux Etats-Unis.

Obama montre sa fermeté

Le président des Etats-Unis a souhaité "faire accélérer la croissance, renforcer la classe moyenne et créer des nouvelles passerelles vers la classe moyenne". Certaines de ces mesures "vont requérir une action du Congrès, et j'ai hâte de travailler avec vous tous", a affirmé Barack Obama, d'un ton volontaire et combatif, après trois ans pendant lesquels son programme économique et social a été contrecarré par les républicains majoritaires à la Chambre des représentants.

"Mais les Etats-Unis ne restent pas immobiles, et moi non plus. Donc, quand je pourrai prendre des mesures sans passer par la voie législative pour améliorer les occasions de réussir pour davantage de familles américaines, c'est ce que je ferai", a-t-il martelé, même si sa marge de manoeuvre est très limitée. Le gouvernement démocrate et les républicains du Congrès sont engagés depuis 2011 dans un bras de fer sur les recettes et les dépenses, qui a atteint son paroxysme en octobre, avec . Depuis, les élus sont parvenus à un compromis sur des orientations à moyen terme, mais d'autres crises menacent, comme un énième relèvement du plafond de la dette.

"Les inégalités se sont creusées" en 30 ans

De nombreux élus ont surtout leur avenir personnel à l'esprit : toute la Chambre et le tiers du Sénat seront renouvelés en novembre prochain. Les alliés démocrates d'Obama semblent mal partis pour reconquérir une majorité. "Ce qui à mon avis unit les gens dans ce pays (...) c'est la croyance simple et profonde dans l'idée d'une possibilité pour tous de réussir", a affirmé Obama, en donnant de nombreux exemples de sa disposition à stimuler la reprise après la récession de 2007-2009.

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Evoquant "le taux de chômage le plus bas depuis cinq ans", "un marché de l'immobilier en train de rebondir", Obama a dit être "persuadé que cette année peut être celle de la percée pour les Etats-Unis", qui sont à son sens "mieux placés pour le XXIe siècle que n'importe quel autre pays sur terre". Il a toutefois souligné que depuis plus de 30 ans, "les inégalités se sont creusées. La progression sociale vers le haut a calé. La vérité, pure et simple, est que même en pleine reprise, trop d'Américains travaillent plus dur qu'avant juste pour joindre les deux bouts". Il a affirmé que la mission du gouvernement était "de renverser cette tendance".

Combat pour le salaire minimum

Parmi les mesures unilatérales que le dirigeant a annoncé figurent une augmentation du salaire horaire minimum pour les nouveaux contractuels de l'Etat fédéral, à 10,10 dollars contre 7,25 dollars actuellement, et exhorté le Congrès à étendre cette mesure à tous les employés. "Donnez une augmentation à l'Amérique!", s'est-il écrié. Le président républicain de la Chambre John Boehner a estimé qu'"après cinq ans (de pouvoir), le président Obama est visiblement à court d'idées. Avec peu de propositions soutenues par les deux partis, les Américains ont entendu un président plus idéologique qu'intéressé par une solution aux problèmes qui préoccupent les gens".

"Trop de gens perdent pied parce que les politiques du président leur rendent la vie plus difficile", a de son côté affirmé Cathy McMorris Rodgers, représentante chargée de prononcer la "réponse" républicaine au discours d'Obama. Elle s'en est aussi pris à la réforme de l'assurance-maladie du président, dont le lancement du volet central a été marqué par de graves ratés à l'automne. Mardi soir, Obama a assumé fièrement cette législation et exhorté ses compatriotes à continuer à s'inscrire pour en bénéficier.

Obama menace le Congrès de veto sur l'Iran

Barack Obama a affiché son volontarisme après une année 2013 marquée par de multiples revers, du contrôle de la circulation des armes à l'aide aux chômeurs de longue durée. En outre, une enquête du Wall Street Journal concluait mardi que 33% des Américains interrogés étaient "pessimistes et inquiets" et 26% "incertains et interrogatifs" sur la fin du mandat d'Obama d'ici à janvier 2017.

Comme souvent pour un tel discours, les questions internationales n'ont été évoquées que rapidement. Les Etats-Unis ont mis Al-Qaïda "sur le chemin de la défaite" mais "la menace a évolué" et des groupes affiliés s'enracinent ailleurs, comme au Yémen, en Somalie, en Irak et au Mali, a prévenu le président.

Sur l'Iran, Obama a aussi répété qu'il opposerait son veto à toutes sanctions contre l'Iran qui seraient votées par le Congrès pendant les négociations sur le programme nucléaire de la République islamique. Et en Ukraine, théâtre d'une violente crise politique, Obama a souligné que les Etats-Unis défendaient "le principe que le peuple a le droit de s'exprimer librement et pacifiquement et doit avoir son mot à dire pour l'avenir du pays". Des Américains emblématiques ou méritants avaient été conviés à s'asseoir à proximité de la "Première dame" Michelle Obama pendant le discours : deux rescapés des attentats du marathon de Boston, le premier basketteur NBA ouvertement homosexuel, Jason Collins, ou encore la nouvelle patronne de General Motors, Mary Barra.

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