En visite au Tchad, Manuel Valls a appelé samedi 22 novembre à poursuivre "sans relâche" la lutte contre les groupes jihadistes au Sahel. Arrivé vendredi au Tchad, le Premier ministre a souligné l'importance de ce partenaire pour le dispositif de lutte contre les menaces jihadistes déployé par la France, au sortir d'un entretien avec le président tchadien Idriss Déby.
Créée en août pour prendre le relais de l'opération Serval menée au Mali depuis début 2013 - avec le concours du Tchad - afin d'arrêter l'expansion des groupes islamistes armés, l'opération Barkhane s'emploie désormais à étendre son rayon d'action vers le nord du Niger et du Tchad, au plus près de la Libye, considérée comme le "sanctuaire" de nombreux groupes. "Le sud de la Libye est le sujet de préoccupation majeur", pour la France, le Tchad et "les pays qui sont en première ligne", a déclaré Manuel Valls à sa sortie du palais présidentiel.
"Nous regardons d'ailleurs avec attention et inquiétude les liens aujourd'hui entre ces groupes terroristes non déclarés et Daech (acronyme arabe de l'Etat islamique en Irak et en Syrie)", a-t-il souligné. "Cette situation nous préoccupe et c'est dans cette perspective que nous devons agir ensemble avec le Tchad et le Niger", a ajouté le Premier ministre français, qui doit se rendre dimanche à Niamey.
Au total, les troupes engagées (hors forces spéciales) dans Barkhane s'élèvent actuellement à 3.200 militaires, au-dessus de l'objectif initial de 3.000 hommes, selon une source gouvernementale française. Accompagné de son ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian, Manuel Valls s'est rendu au "camp Kosseï", l'importante base militaire française qui jouxte l'aéroport de N'Djamena, où sont stationnés 1.300 militaires français et l'état-major de Barkhane. Manuel Valls a salué les "coups majeurs infligés aux terroristes" et invité à poursuivre "sans relâche" les efforts.
Le Tchad est aussi en première ligne face au groupe islamiste Boko Haram, dont les fiefs nigérians commencent à quelques dizaines de kilomètres à peine à l'ouest de la capitale tchadienne N'Djamena. "C'est important de dire combien le Tchad représente un facteur de stabilité et c'est ce facteur de stabilité que nous continuerons de soutenir", a souligné Manuel Valls.
A l'avenir, Barkhane pourrait d'ailleurs jouer un plus grand rôle pour contrer la menace que Boko Haram fait peser sur les pays voisins du Nigeria comme le Niger et surtout le Cameroun, où il multiplie les incursions armées depuis des mois.
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