"On meurt de faim, on n'a pas de travail", explique au Figaro Leonarda Dibrani, ce mercredi 30 avril.
Maître Brigitte Bertin, l'avocate de la famille rom dont l'expulsion avait déclenché une polémique en octobre dernier, a interjeté appel, après le refus d'accorder un titre de séjour à la famille Dibrani. L'avocate pointe deux dysfonctionnements dans le traitement de l'affaire Leonarda.
En premier lieu, elle dénonce un argument du tribunal administratif de Besançon, selon lequel "la durée de séjour des intéressés est relativement faible au regard du nombre d'années passées dans leur pays d'origine" et que "rien ne fait obstacle à ce que la vie familiale se poursuive dans le pays d'origine". Le Kosovo, donc.
Sauf que Brigitte Bertin rappelle que seul le père de la famille concernée est né là-bas, et que madame Dibrani et ses enfants sont nés en Italie. "L'administration aurait dû le savoir, si elle avait fait des vérifications sérieuses", explique l'avocate au Figaro.
Quand quelqu'un sort d'un bidonville, vous ne pouvez pas exiger de lui un comportement parfait
Me Brigitte Bertin, avocate de la famille Dibrani
Le second point de litige porte sur le degré d'intégration des Dibrani. "On a insisté sur leur comportement pas exemplaire a priori, rappelle Brigitte Bertin. Mais on n'a pas pris en compte une spécificité importante : ce sont des membres de la communauté rom ! Quand quelqu'un sort d'un bidonville, vous ne pouvez pas exiger de lui un comportement parfait", s'insurge l'avocate.
Mais pour Yves Claisse, représentant du préfet du Doubs au tribunal administratif de Besançon, "il n'y a rien dans le dossier qui pourrait faire pencher la balance dans le sens de la famille Dibrani", confie-t-il au Figaro.
Et si les Dibrani se plaignent de ne pas êtres aidés au Kosovo, en tout cas, ils ne sont pas persécutés
Yves Claisse, représentant du préfet du Doubs au tribunal administratif de Besançon
"Il n'y a aucune trace de leur passage en Italie, poursuit Yves Claisse. Et si les Dibrani se plaignent de ne pas êtres aidés au Kosovo, en tout cas, ils ne sont pas persécutés."
"Le contentieux, c'est le seul moyen de faire vivre, artificiellement, leur demande d'asile", répond l'avocate de la famille rom. Si cette procédure - qui pourrait durer entre 6 et 9 mois - échoue, Leonarda et sa famille pourra encore tenter sa chance auprès du Conseil d'Etat, puis de la Cour européenne des droits de l'Homme.
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