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Le faux "Beethoven japonais" reconnaît l'escroquerie et s'excuse

Le Japonais qui s'est fait passer pendant vingt ans pour un compositeur sourd s'est excusé pour cette imposture. Il est apparu métamorphosé devant les caméras.

Mamoru Sumaragochi a présenté ses excuses vendredi 7 mars.
Crédit : AFP / TORU YAMANAKA /
La rédaction numérique de RTL & AFP
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Tous les Japonais avaient jusque là l'image d'une robuste silhouette de noir vêtue, d'un homme aux cheveux longs, avec barbe et lunettes de soleil, se déplaçant avec une canne. Le Japonais Mamoru Samuragochi, qui s'est fait passer pour un compositeur sourd de géniependant deux décennies, est apparu métamorphosé lors de ses excuses.

"Je présente toutes mes excuses", a déclaré l'homme, absolument méconnaissable. L'individu qui s'est présenté vendredi 7 mars ressemblait à un banal employé de bureau bouffi et exténué, en costume sombre, rasé, avec les cheveux courts. Sur un ton monocorde et avec un regard de chien battu, l'homme jadis surnommé "Beethoven contemporain" ou "Beethoven japonais" a reconnu que sa surdité n'était que partielle et qu'il avait employé un nègre pendant 18 ans.

Durant une longue explication un peu confuse ("parfois je peux entendre, parfois non"), il a maintenu qu'il avait besoin de l'aide d'un interprête en langage des signes pour bien saisir les conversations ("les mots tournent, sont distordus"), même s'il peut percevoir une partie des sons. Pourtant, durant cette conférence de presse-confession, il a répondu aux journalistes tout à fait naturellement, en oubliant même parfois de regarder l'assistant-traducteur censé l'aider, et ce sans même faire répéter les questions.

Il accuse son nègre de diffamation

Mamoru Samuragochi a toutefois présenté un certificat médical précisant le niveau de sa surdité, in fine très inférieur à celui jusqu'à présent prétendu. Il aurait rendu sa carte d'invalidité, dont la possession était injustifiée. Son nègre, un professeur de musique de Tokyo, avait convoqué les journalistes il y a quelques semaines pour révéler la supercherie. Mamoru Samuragochi estime avoir été diffamé par Takashi Niigaki qu'il entend poursuivre, et a contesté vendredi que celui qui composait à sa place lui ait demandé à maintes reprises d'arrêter l'imposture qui risquait d'être découverte.

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Au contraire, "il a toujours fait la moue devant le premier prix proposé jusqu'à ce que je relève plusieurs fois le montant avant d'accepter avec le sourire", a assuré M. Samuragochi. "Je n'ai pas l'impression d'avoir utilisé quelqu'un pour devenir célèbre", a-t-il poursuivi, avouant néanmoins "avoir eu peur de se faire attraper un jour".

Selon le récit romancé de sa vie, Samuragochi était devenu complètement sourd à 35 ans, mais avait continué à composer, notamment la "Symphonie No.1, Hiroshima", en hommage aux victimes de la bombe nucléaire qui avait ravagé cette ville de l'ouest du Japon le 6 août 1945. Après le tsunami meurtrier de mars 2011, sa "symphonie Hiroshima" était devenue le quasi hymne de la reconstruction, que l'on alla jusqu'à rebaptiser "symphonie de l'espoir".

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