La mère de Meredith Kercher "très choquée" par l'acquittement d'Amanda Knox

La mère de la Britannique Meredith Kercher s'est dite "très choquée" par le verdict final d'acquittement rendu vendredi à Rome en faveur d'Amanda Knox et de Raffaele Sollecito pour le meurtre de sa fille. "Je suis un peu surprise, et très choquée, mais c'est à peu près tout ce que je peux dire pour le moment", a déclaré Arline Kercher.

"Ils ont été condamnés deux fois, alors il est un peu étrange que cela doive changer maintenant", a-t-elle ajouté. L'Américaine Amanda Knox et l'Italien Raffaele Sollecito avaient été condamnés par deux fois par la justice italienne pour le meurtre en 2007 de Meredith Kercher. A la question de savoir ce qu'elle envisageait de faire après la décision d'acquittement de la Cour de cassation italienne, Arline Kercher a répondu : "Je ne sais vraiment pas pour l'instant, je n'ai aucun projet."

Les juges de la Cour de cassation italienne ont définitivement acquitté vendredi soir Amanda Knox et son ancien petit ami Raffaele Sollecito pour le meurtre de Meredith Kercher, mettant un point final à une saga judiciaire de plus de huit ans.

"Les indices montrent clairement un seul auteur"

Un ami de la famille d'Amanda Knox, Greg Hampikian, a déclaré à la BBC, après s'être entretenu au téléphone avec elle, qu'"ils sont tous très heureux de voir tout cela terminé et de pouvoir reprendre le cours de leurs vies". Greg  Hampikian, professeur de biologie et de justice criminelle à l'université Boise, dans l'Idaho, a parlé à la famille Knox, qui réside à Seattle, après l'annonce de la décision d'acquittement.

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En sa qualité d'expert, Greg Hampikian a travaillé pour la défense d'Amanda Knox sur les preuves ADN présentées à la justice italienne. Dans ses déclarations à la BBC, il a critiqué la manière dont l'enquête avait été menée. "Dans cette affaire, les indices montrent clairement un seul auteur", a-t-il dit. Il se référait à l'Ivoirien Rudy Guédé, dont l'ADN a été trouvé sur le corps de la victime et qui a été condamné à 16 ans de prison pour avoir participé au meurtre, la justice italienne estimant alors qu'il n'avait pas pu agir seul. "Le fait qu'ils ont persisté à accuser deux personnes contre lesquelles les indices étaient si minces" reflète "une très mauvaise manière de conduire l'enquête", a déclaré Greg  Hampikian.

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