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L'ONU "condamne" les tirs de missiles nord-coréens
Les 15 membres du Conseil de sécurité ont condamné les récents tirs de missiles balistiques nord-coréens, sans cependant prendre de mesures pour l'instant.
Le Conseil de sécurité de l'ONU "condamne" les tirs de missiles nord-coréens
Crédit : KNS / KCNA / AFP
Le Conseil de sécurité a condamné comme étant "une violation des résolutions de l'ONU" les récents tirs de missiles balistiques nord-coréens, ce jeudi 27 mars. Il n'a cependant pas pris de mesures pour l'instant.
Les membres du Conseil vont "se consulter sur une réponse appropriée" à cette violation, a précisé à la presse la présidente du Conseil, l'ambassadrice luxembourgeoise Sylvie Lucas, à l'issue d'une heure de consultations à huis clos. Cette réponse "devrait être donnée rapidement", a-t-elle précisé. Le Conseil n'a pas publié de prise de position formelle ni annoncé de nouvelle réunion.
Une condamnation "unanime"
Se référant aux "lancements de missiles balistiques" nord-coréens, Lucas a indiqué que "les membres du Conseil ont condamné ces tirs comme étant une violation des résolutions du Conseil de sécurité". Cette condamnation a été "unanime", a précisé Lucas avec une déclaration "entérinée par tous les pays membres" pour résumer les consultations.
"Nous voulons que la Corée du Nord cesse immédiatement ses provocations et ses calomnies et reprenne le dialogue avec nous", a déclaré l'ambassadeur sud-coréen Oh Joon. Au cours des consultations, les Etats-Unis, qui avaient demandé cette réunion d'urgence, ont plaidé pour une "réponse ferme et rapide" du Conseil à ce lancement de "deux missiles balistiques", selon des diplomates présents.
Un avertissement clair à la Corée du Nord
La Corée du Sud et la France ont également demandé une réaction du Conseil, l'ambassadeur sud-coréen faisant valoir que "l'inaction mènerait à de nouvelles provocations" de Pyongyang. "Le Conseil doit lancer un avertissement clair à la Corée du Nord", a-t-il affirmé, toujours selon des diplomates. Mais la Chine, alliée traditionnelle de Pyongyang, s'est montrée beaucoup plus prudente, estimant que la réaction du Conseil "devrait être proportionnelle aux actions" du régime nord-coréen.
Nous voulons que la Corée du Nord cesse immédiatement ses provocations et ses calomnies et reprenne le dialogue avec nous.
Oh Joon
Pour Pékin la priorité est la reprise des négociations à six (les deux Corées, la Russie, le Japon, la Chine et les Etats-Unis), interrompues fin 2008. Ces négociations visent à obtenir l'arrêt du programme nucléaire nord-coréen en échange d'une aide économique.
La Corée du Nord a effectué mercredi un tir d'essai balistique en réponse au sommet de La Haye entre le Japon, la Corée du Sud et les Etats-Unis. Ces derniers ont dénoncé une "escalade provocatrice". Pyongyang avait auparavant lancé plusieurs missiles à courte portée, de type Scud, en guise de réponse à des manoeuvres militaires américano-sud-coréennes. La dernière volée de sanctions prises par l'ONU date de mars 2013, en réponse au troisième essai nucléaire nord-coréen.
