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Jihad en Syrie : une Française arrêtée près d'Alep
Selon les informations du "Figaro", une militante française de la branche syrienne d'al-Qaida a été arrêtée le 13 mars par les forces kurdes près d'Alep (nord de la Syrie). Interrogée, elle a été relâchée ensuite.
Ancienne habitante de Nanterre (Hauts-de-Seine), Barbara Marie Rigolaud est une militante du Front al-Nosra. Selon Le Figaro, elle aurait rejoint "récemment" cette branche syrienne d'al-Qaida après avoir fait partie de l'État islamique en Irak et au Levant (EIIL), une autre branche jihadiste.
"Elle a été interceptée à un barrage du quartier de cheikh Massoud à Alep par nos hommes le 13 mars dernier", a expliqué au Figaro, Khaled Issa, un opposant syrien proche des Kurdes du Parti de l'Union démocratique (PYD). Selon le quotidien, Barbara Rigolaud est arrivée en Syrie en "mai 2013
avec son mari qui répond au nom de Margery et leurs quatre enfants".
Le PYD demande à Paris de lutter contre l'afflux
Selon le quotidien, la jihadiste était accompagnée d'une autre femme lorsque son véhicule a été contrôlé par les forces kurdes. Les services se sécurité du PYD l'ont interrogé puis relâché : "Nous ne souhaitons pas garder des ressortissants européens", a expliqué Khaled Issa. Les forces kurdes appellent par ailleurs "l'état français à s'occuper de ses citoyens en leur demandant de rentrer dans leur pays, car leur vie est à tout moment en danger" en Syrie.
De nombreux jeunes Européens se rendent en Syrie chaque année pour y combattre le régime de Damas. Plus de 200 Français combattraient actuellement dans le pays. Ces candidats au jihad peuvent représenter un danger une fois rentrés notamment à cause de l'expérience traumatisante, d'une possible radicalisation sur place ou d'une expérience élargie des armes. La France est le pays d'Europe le plus touché par ce phénomène, davantage engendré par une auto-radicalisation sur internet que par des filières de recrutement proprement dites, selon les spécialistes.
