Guatemala : quatre touristes français, dont un enfant de 6 ans, portés disparus

Quatre touristes français, parmi lesquels un enfant de six ans, sont portés disparus dans la jungle du nord du Guatemala, près de la frontière avec le Mexique et le Belize. C'est ce qu'ont annoncé vendredi les autorités du petit pays d'Amérique centrale. Les touristes, tous membres d'une même famille, ont été "vus pour la dernière fois" mercredi dans le parc national de Tikal. L'Institut guatémaltèque du tourisme a dévoilé l'information dans un bulletin publié sur les réseaux sociaux.

Les quatre touristes sont deux femmes de 40 et 68 ans, un homme de 41 ans et un garçon de six ans. L'alerte a également été diffusée au corps diplomatique et consulaire accrédité au Guatemala. 

Le parc de Tikal est le principal site archéologique maya du Guatemala, situé à plus de 500 km au nord de la capitale, Guatemala. Ce site, avec ses pyramides et ses temples imposants, est inscrit au patrimoine mondial de l'Unesco depuis 1979. Il se trouve dans une région reculée où opèrent des gangs liés au narcotrafic.

Plusieurs drames dans ce parc ces dernières années

Plusieurs drames ont eu lieu dans ce parc ces dernières années. Un touriste allemand avait été retrouvé mort au début du mois de janvier 2022, deux jours après avoir été porté disparu dans la région. L'homme de 53 ans s'était séparé du groupe avec lequel il visitait le site, avant de disparaître. En 2001, plusieurs touristes, dont des Américains et des Européens, avaient été agressés par des hommes encagoulés et armés. Ces derniers avaient tué un garde forestier qui tentait de les défendre. Une touriste originaire du Honduras, résidant aux Etats-Unis, avait notamment été violée.

Le Guatemala, pays le plus peuplé d'Amérique centrale avec près de 18 millions d'habitants, est miné par 36 années de guerre civile. Le crime organisé, la corruption et la pauvreté y sont endémiques. Le pays est l'un des plus de violents du continent, avec un taux d'homicides de 17,3 pour 100.000 habitants fin 2022, selon l'ONU. Ces crimes sont attribués pour moitié aux gangs criminels, appelés "maras", et au trafic de drogue transitant par son territoire.