Crise en Ukraine : Hollande demande à Poutine "d'aller de l'avant"

Ils étaient assis côte à côte lors de la cérémonie de commémoration du centenaire du génocide arménien, ce vendredi 24 avril, à Erevan. Les deux chefs d'État se sont ensuite retrouvés pour parler diplomatie et défense. 

La rencontre entre François Hollande et son homologue russe Vladimir Poutine a eu lieu dans l'après-midi au palais présidentiel. 

Cette réunion devait notamment porter sur les relations bilatérales, la question  épineuse du contrat de vente des navires français Mistral à la Russie et la crise ukrainienne. 

Des relations "pas au meilleur niveau"

À ce sujet, François Hollande a rappelé à Vladimir Poutine ses engagements dans le processus de paix avec l'Ukraine. "La meilleure façon de pouvoir dépasser ce qui nous a un moment freiné, c'est d'aller de l'avant dans l'application de l'accord de Minsk", a déclaré le président français. Une allusion aux sanctions européennes contre Moscou. 

Vladimir Poutine venait de déplorer, en début d'entretien, que les relations de la Russie avec la France et l'Union européenne ne soient "malheureusement (...) pas au meilleur niveau".

"Rétablir nos relations"

Entourés de leurs conseillers, les deux dirigeants se sont retrouvés dans un salon du palais présidentiel d'Erevan, échangeant une poignée de main formelle devant les caméras et les photographes.

"Le chiffre d'affaires (des échanges commerciaux) se replie, y compris avec la France", a encore noté le président russe. "À mon avis, nous devons chercher des solutions pour rétablir nos relations, tout le monde y a intérêt", a-t-il poursuivi. 

"La situation entre l'Union européenne et la Russie s'est incontestablement dégradée en raison de la crise ukrainienne", a également constaté le président Hollande. "Nous allons montrer que nous ne nous résignons pas à cette situation", a-t-il assuré. 

"Besoin de la Russie" dans le monde arabe

Appelant donc à "aller de l'avant" dans la mise en oeuvre des accords de Minsk, François Hollande a souligné que "cet accord, nous l'avons voulu, nous l'avons cherché, nous l'avons trouvé".

Dans le détail, il a souhaité la "mise en place des groupes de travail" prévus par ces accords.

"Nous avons besoin de la Russie, de la France, pour régler un certain nombre de situations difficiles", a-t-il également observé, évoquant le Moyen-Orient, la Syrie ou l'Irak avant que l'entretien ne se poursuive à huis clos.

Navires Mistral : statu quo

En revanche, concernant la livraison de navires Mistral à la Russie, les négociations sont restée dans l'impasse, a indiqué François Hollande après la rencontre. 

"En ce qui concerne le Mistral, j'en ai fixé les bases : soit le Mistral est livré, ce qui n'est pas aujourd'hui notre décision, soit il sera remboursé dans des formes que nous avons à discuter. Pour l'instant aucune décision n'est prise", a-t-il déclaré. 

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