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"Forteresse ambulante" à la James Bond : qu'est-ce que ce train blindé transportant Kim Jong-un ?

Le dictateur nord-coréen Kim Jong-un s'est rendu en train blindé jusqu'à Pékin en Chine afin d'assister à un défilé militaire en compagnie de ses homologues chinois et russe.

Kim Jong Un dans son train blindé en direction de Pékin en Chine. Le dictateur nord-coréen est accompagné par sa ministre des Affaires étrangères, Chloe Son Hui.

Crédit : STR / KCNA VIA KNS / AFP

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Un train blindé du sol au plafond, un hélicoptère en cas d'urgence ou encore des militaires déployés tout le long des parcours, le dictateur nord-coréen Kim Jong-un se déplace à bord de son train aux allures d'un film de la saga James Bond. Le chef d'État s'en est servi pour se rendre en Chine à l'occasion d'un défilé militaire à Pékin.

Dans ce train de couleur vert olive, les vitres, les parois et le plancher sont blindés afin d'être à l'abri de balles ou d'explosifs. En cas d'urgence, le train dispose "d'armes d'assaut et d'un hélicoptère", selon le ministère sud-coréen de l'Unification. Hélas, en raison d'équipements lourds, le "bunker ambulant" ne peut pas dépasser 60km/h.

Durant ce voyage en train, Kim Jong-Un s'est montré souriant et travailleur. Les nombreux clichés du dictateur nord-coréen montrent le chef d'État accompagné de sa ministre des Affaires Étrangères, Chloe Son-hui, fumer à l'extérieur de "la forteresse ambulante".

Une communication rodée qui permet à la Corée du Nord de montrer "une démonstration de puissance" et "une image symbolique du dirigeant travaillant pendant de longues heures à bord, même tard dans la nuit", analyse Park Min-ju de l'Institut national d'éducation pour l'unification.

Le train de Kim Jong-Un en direction de Pékin en Chine.

Crédit : Michael ZHANG / AFPTV / AFP

Pourquoi le dictateur nord-coréen ne se déplace pas en avion

Depuis son arrivée au pouvoir, Kim Jong-un ne s'est rendu qu'à neuf reprises à l'étranger et seulement trois fois en avion. En réalité, le dictateur nord-coréen évite de se déplacer via les voies aériennes comme le faisaient Staline ou les anciens dirigeants de la péninsule coréenne. L'avion serait trop vulnérable aux attaques.

Selon le ministère sud-coréen, en cas d'attaque en avion les "chances de survie sont considérablement réduites". Au contraire, le train peut "facilement" faire machine arrière et ses itinéraires sont "plus difficiles à prévoir". De plus et afin d'éviter un potentiel incident, le train est escorté par des militaires tout le long de l'itinéraire.

Pourtant, la Corée du Nord dispose d'un avion officiel surnommé le "Chammae-1", en référence au nom de l'oiseau emblématique du pays. Cependant, l'avion n'offrirait plus toutes les garanties de fiabilité, selon certains spécialistes.

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