C'est une décision aussi choquante qu'incompréhensible. Enceinte après avoir été victime d’un viol en 2008, alors qu’elle n’avait que 12 ans, une Américaine a appris que son agresseur avait obtenu l’autorité parentale conjointe sur son fils. C'est ce que révèle The Detroit News dans un article du 6 octobre, relayé par Franceinfo. Il pourrait s'agir d'un cas unique aux États-Unis.
Un tribunal du Michigan a réclamé un test de paternité à l'agresseur et fait ajouter son nom au certificat de naissance de l’enfant sans en informer la mère, aujourd’hui âgée de 21 ans. Agresseur et victime assurent pourtant que ni l'un ni l'autre n'avait réclamé ce test. "La démarche a été effectuée par le bureau du procureur comme c'est le cas lorsqu'une partie [ici, la mère] demande une aide sociale", a déclaré l'avocate du violeur. "Il n'a rien demandé. Il a reçu un ordre de filiation délivré par la cour le mois dernier indiquant qu'il bénéficiait légalement de l'autorité parentale conjointe et d'un droit de visite."
La victime a par ailleurs assuré de son côté ne pas avoir consenti à ce que son adresse soit communiquée à son agresseur, ni à ce que son nom soit ajouté au certificat de naissance de l'enfant, comme cela a été fait par la justice.
Rebecca Kiessling, l'avocate de la victime, est revenue sur le site du Detroit News sur les circonstances du viol. Elle raconte que les faits se sont déroulés en 2008 alors que la fillette avait quitté la maison familiale avec sa sœur de 13 ans et une amie, afin de rejoindre un ami. Ce dernier était accompagné d'un jeune homme de 18 ans, Christopher Mirasolo. Prétendant les emmener faire un tour en voiture, il s'était alors débarrassé de leurs téléphones portables et les avaient séquestrées pendant deux jours dans une maison vide, menaçant de les tuer si elles racontaient ce qu'il s'était passé.
Arrêté un mois après les faits, alors que la fillette de 12 ans était enceinte, Christopher Mirasolo a été condamné à un an de prison et relâché au bout de six mois, explique l'avocate de la victime. En 2010, il a été condamné à quatre ans de prison pour une autre agression sexuelle sur une victime âgée de 13 à 15 ans, toujours selon Rebecca Kiessling.
L'avocate de la mère de l'enfant a obtenu une audience devant le tribunal le 25 octobre pour obtenir la protection de l'enfant et de sa mère. Elle souhaite obtenir l'annulation de la décision octroyant l'autorité parentale conjointe au violeur en se référant au "Rape survivor child custody act", une loi visant à protéger les enfants nés de viols ainsi que les victimes de viols.
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