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États-Unis : les parlementaires démocrates occupent le Congrès pour exiger un plus grand contrôle des armes
Après le refus des leurs homologues Républicains de légiférer sur le contrôle des armes, les Démocrates ont entamé un mouvement de protestation au Congrès.
Le Capitole, qui abrite le Congrès américain à Washington DC, le 11 mars 2014 (archives).
Crédit : MARK WILSON / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP
Le geste est aussi inhabituel que symbolique. Soutenus par Barack Obama, des parlementaires démocrates ont organisé mercredi 22 juin un sit-in au Congrès américain en protestation contre le refus de la majorité républicaine de voter des restrictions sur les armes à feu.
À la suite de la tuerie d'Orlando dans la nuit du 11 au 12 juin dernier qui avait causé la mort de 49 personnes dans une boîte de nuit gay, les parlementaires démocrates ont déposé de multiples propositions de loi pour limiter l'accès aux armes à feu aux États-Unis, comme la généralisation des vérifications d'antécédents avant toute vente ou l’interdiction d’acquisition d’une arme aux personnes figurant sur les listes de surveillance terroriste.
La majorité républicaine s’oppose encore et toujours à une remise en cause du droit de s'armer, rejetant notamment les propositions avancées, lundi au Sénat, la chambre haute du Congrès. Les Démocrates sont donc déterminés à occuper ce lieu hautement représentatif de la démocratie américaine.
Un soutien du Président
John Lewis, élu de Géorgie et figure du mouvement des droits civiques dans les années 1960, est l’un des plus éminents représentants de cette protestation politique, affirmant devoir "occuper l'hémicycle de la Chambre jusqu'à ce qu'on puisse agir".
Très actif sur les réseaux sociaux et ouvertement partisan d’un contrôle accru de la vente et de la circulation des armes, le président Obama a pour sa part remercié John Lewis sur Twitter, de "mener (ce mouvement) sur la violence des armes au moment où l'on en a le plus besoin".
Face à la contestation des Démocrates, le président de séance républicain a déclaré une suspension de séance. La chaîne parlementaire C-SPAN, qui ne retransmet que les séances, n'a pu filmer le sit-in. Estimant qu’il était de sa mission "de couvrir le Congrès", elle a toutefois affirmé qu’elle ferait ce qu’elle pourrait "pour montrer ce qui se passe", d’après les dires de son directeur de communication, Howard Mortman.
Le média a donc rompu de manière spectaculaire avec le protocole, recourant à plusieurs réseaux sociaux, une première dans l'histoire de la très institutionnelle chaîne de télévision. Elle a par exemple diffusé les images issues du compte périscope d’un élu ou encore du service de vidéo en direct du compte Facebook d’un autre parlementaire. La présidente du parti démocrate, Debbie Wasserman-Schultz, a dénoncé "les lâches Républicains qui contrôlent la Chambre", estimant que s’ils "allumaient les micros, on pourrait nous entendre un peu plus fort".
