États-Unis ; l'opposition refuse une réforme de l'immigration avec Obama

Il a beau avoir été élu à la tête de la Chambre des Représentants depuis le jeudi 29 octobre seulement, Paul Ryan n'a pas l'intention de se laisser faire. Le républicain a affirmé dimanche qu'il refusait de collaborer avec le président Barack Obama sur l’immigration. "On ne peut pas faire confiance au président sur ce sujet", a affirmé Paul Ryan. Il a clairement indiqué qu'il ne soutiendrait aucune réforme de l'immigration négociée avec Obama avant 2017, date à laquelle Barack Obama devra céder sa place à la présidence des États-Unis. 

"Pourquoi adopterions-nous une loi sur un thème qui divise avec un président à qui on ne peut pas faire confiance", s'est-il justifié sur CNN. "Il a essayé d'y aller seul, outrepassant le processus législatif avec des décrets présidentiels, alors ce n'est pas à l'ordre du jour", a-t-il renchéri sur CBS.

Les régularisations compromises

Paul Ryan fait référence au fait que Barack Obama a pris une série de décrets fin 2014, offrant une perspective de régularisation à quelque cinq millions de personnes en situation irrégulière. Onze millions de personnes, dont une grande partie de Mexicains, vivent et travaillent clandestinement aux États-Unis, certaines depuis de longues années. La réforme de l'immigration, devenue un véritable serpent de mer de la politique américaine, est l'un des principaux thèmes de la campagne présidentielle de 2016. Donald Trump, candidat républicain à l'élection a promis, s'il est élu, d'expulser les immigrés entrés illégalement sur le territoire américain et de construire un mur à la frontière entre le Mexique et les États-Unis en le faisant payer par les autorités américaines.