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États-Unis : l'ancien président Jimmy Carter souffre d'un cancer du foie
Celui qui dirigea le pays de 1977 à 1981, prix Nobel de la paix, a révélé sa maladie dans un communiqué. Il est âgé de 90 ans.
Une récente opération chirurgicale destinée à retirer une tumeur au foie "a révélé que je suis atteint d'un cancer qui se propage à d'autres parties de mon corps". C'est avec ces mots que l'ancien président des États-Unis Jimmy Carter, âgé de 90 ans, a révélé sa maladie, mercredi 12 août dans un communiqué.
"Je vais réorganiser mon emploi du temps pour subir les traitements nécessaires", précise celui qui dirigea le pays de 1977 à 1981. "Un communiqué plus détaillé sera rendu public lorsque nous en saurons plus, probablement la semaine prochaine". L'ex-président démocrate sera soigné en Géorgie (sud-est des États-Unis), dont il est originaire, à l'hôpital Emory University d'Atlanta. Ses deux soeurs, son frère et son père sont tous décédés d'un cancer du pancréas.
Messages de soutien
De nombreuses personnalités ont réagi à cette annonce, à commencer par Barack Obama. "Ce soir, le président a eu l'opportunité de s'entretenir avec le président Carter pour lui souhaiter un prompt et complet rétablissement", selon le porte-parole adjoint de la Maison Blanche. Le président lui a également transmis les voeux de la Première dame Michelle Obama.
Dans un message sur Twitter, le patron d'Apple Tim Cook espère que le 39e président américain "pourra retourner à son travail qui est une source d'inspiration". Des tweets émanant de divers bords de l'échiquier politique ont également été publiés. La présidente du parti démocrate Debbie Wasserman Schultz et le sénateur républicain Austin Scott ont ainsi envoyé des messages de soutien à Jimmy Carter.
Engagé avec sa fondation
Ce nonagénaire, artisan des accords de Camp David et prix Nobel de la paix, est resté actif depuis son retrait de la vie politique. Il est surtout très engagé, notamment grâce à sa fondation, le Carter Center, créé en 1982, qui oeuvre pour favoriser le règlement pacifique des conflits, l’observation des élections, la défense des droits de l'homme, la protection de l'environnement et l'aide au développement. Jimmy Carter a multiplié les missions de médiation, notamment à Haïti, au Panama, à Cuba, en Corée du Nord, en Éthiopie ou encore en Bosnie-Herzégovine.
Il effectue également des missions d'observation électorale. Il s'est ainsi récemment rendu à Moscou, dans les Territoires palestiniens et en Israël. À la mi-mai, il a toutefois abrégé un déplacement au Guyana, où il se trouvait pour observer les élections générales, pour raison de santé.
Avancées diplomatiques majeures
Son bilan présidentiel a été terni par la crise des otages américains en Iran en 1979, lors de laquelle 52 Américains ont été retenus 444 jours dans l'ambassade des États-Unis à Téhéran. Son échec à assurer leur libération avait alors contribué à sa défaite face à Ronald Reagan - dont la date de prise de fonction le 20 janvier 1981 coïncide avec la libération des otages -. Sa réputation est bien meilleure aujourd'hui que lorsqu'il était au pouvoir. Les accords de Camp David, signés en 1978 entre l'Égypte et Israël, sous sa médiation, comme l'établissement de relations diplomatiques avec Pékin sont à ce jour reconnus comme des accomplissements diplomatique majeurs. En 2002, il a reçu le prix Nobel de la paix pour ses efforts en faveur de la justice économique et sociale.
Outre son engagement à travers sa fondation, il est aussi membre du groupe des Global Elders, créé par Nelson Mandela en 2007 pour promouvoir la paix et les droits de l'homme. Le président Carter fait partie des quatre anciens présidents américains toujours en vie, avec George Bush père et fils et Bill Clinton.
