Essayez d'abord de vous mettre un instant dans la peau d'un Américain. Ici le port d'armes est un droit constitutionnel.
On peut le regretter, mais c'est une liberté sur laquelle beaucoup de citoyens ne veulent pas revenir. C'est un symbole, malgré plus de 30.000 morts par an. Donc maintenant regardons ce que propose Donald Trump depuis deux jours. Il est en train de prendre un risque avec son électorat, de fâcher le lobby des armes qui l'a soutenu.
Son idée d'armer des enseignants va dans le sens des défenseurs du port d'armes, qui répètent que le seul moyen d'empêcher un "méchant armé" de commettre une tuerie, c'est de mettre face à lui un "gentil armé".
Sauf qu'on a appris il y a quelques heures que le policer armé qui était en poste dans le lycée de Floride, est resté à l'extérieur du bâtiment.Il n'a pas osé entrer. Car il y a déjà des policiers armés dans des établissements, et on voit bien que ça n'a rien changé.
Mais on aurait tort de ne pas regarder les autres propositions de Trump. D'abord interdire les modifications sur les fusils d'assauts pour les transformer en mitraillette, comme dans la tuerie de Las Vegas. Les élus républicains, financés par le lobby des armes, traînent des pieds, de peur d'ouvrir une brèche.
Et puis Donald Trump veut que l'âge limite pour acheter un fusil d’assaut soit porté à 21 ans, comme pour les pistolets. "C'est du bon sens", dit Donald Trump.
Mais ça, c'est déjà une provocation pour le lobby des armes. Franchement ça n'aurait pas empêché la plupart des tueries avec des fusils d’assaut.
J'étais j’étais au congrès de l’organisation des conservateurs qui se tenait à Washington. J'ai croisé beaucoup d'électeurs de Trump. Certains portaient sa casquette, déçus que leur président s'engage sur cette voie-là. Au mieux ils disaient que c'était du "cynisme", et qu'il savait que ça n'irait pas au bout. L'un d’entre eux m'a dit que ce serait pour lui un "suicide politique".
Donc on va voir si le président Trump a le courage de tenir tête au lobby des armes. Bon, il ne faut pas plus se faire trop d'illusions. En recevant des victimes mercredi 21 février, il gardait à la main une liste de phrases écrites par un conseiller pour les réconforter, et démontrer qu'il portait de l'attention à leurs témoignages, qu'il éprouvait de la compassion. Comme si ces réactions émotionnelles ne lui venait pas spontanément en écoutant leurs histoires poignantes.
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