Un jeune homme armé d'un fusil semi-automatique a fait 17 morts le jour de la Saint-Valentin dans un lycée du sud-est de la Floride avant d'être interpellé, semant la panique parmi les élèves retranchés dans leurs classes ou tentant de s'échapper. Le bilan est encore provisoire, car il y a une quinzaine de blessés, dont cinq luttent encore pour leur vie.
Mercredi 14 février, juste avant la fin des cours dans le lycée Marjory Stoneman Douglas de Parkland (un immense établissement de 3.000 élèves), une alarme incendie s'est déclenchée. Les élèves ont cru à un exercice. Il y a en avait déjà eu un le matin. Ils sont sortis dans le calme.
Ils étaient nombreux dans les couloirs lorsqu'ils ont commencé à entendre des tirs. C'était la panique, le chaos. Ils ne savaient plus que faire. Évacuer (c'est la consigne en cas d'alerte incendie) ou au contraire rester dans les classes ? Très vite, ils ont compris que c'était un bien un "Code Red" (une alerte rouge, c'est-à-dire une fusillade). Et là aussi ils ont des exercices pour les fusillades, il y a en au récemment.
Ils connaissent les règles : rentrer dans les classes, rester confinés, se calfeutrer, éteindre les téléphones pour que ça ne sonne pas. Mais des enseignants sont restés quelques dizaines en dehors des classes pour organiser ce retour des élèves dans les salles. On sait qu’il y a au moins un mort parmi les enseignants.
D'autres, qui étaient trop loin des classes, sont partis en courant, les mains en l'air (c'est la procédure) en laissant leurs sacs entassés à l'entrée pour qu'ils soient inspectés. Et c'est là, dans le flot des élèves prenant la fuite, que les policiers ont identifié le suspect, qui s'est rendu sans qu'il y ait échange de tirs.
Il s'appelle Nikolaus Cruz. Il a 19 ans. Il avait des problèmes de comportement. Sa mère a déjà appelé la police chez elle pour calmer son fils. Il avait été expulsé l'an passé pour indiscipline. Il avait apporté des couteaux dans l'établissement et menacé des élèves. Un enseignant raconte qu'ils étaient prévenus de ne plus le laisser entrer dans l'enceinte, surtout avec un sac à dos.
Plusieurs élèves racontent que c'était devenu une blague dans l'établissement : si un jour il y avait vraiment une fusillade, c'est ce Nikolaus qui serait probablement le tireur. Car il aimait se vanter de ses armes en montrant des photos.
Il avait d'ailleurs acheté un fusil automatique AR-15 tout à fait légalement - celui avec lequel il a tiré, ainsi que des munitions. Cette arme est celle qu'on a connue dans une église du Texas en novembre, mais aussi à Las Vegas en octobre et dans la boîte de nuit d'Orlando en 2016. Une arme en vente libre.
Selon des témoignages, Nikolaus Cruz professait souvent des menaces racistes. Il traitait les musulmans de terroristes. Il portait parfois des tee-shirts patriotiques et une casquette pro-Trump. Il se vantait de torturer à mort des animaux.
Les enquêteurs sont en train de remonter les messages postés sur les réseaux sociaux et notamment Instagram et disent que certains sont "très très perturbants".
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