En Espagne, un texte visant à reserver le droit à l'avortement aux femmes en danger ou enceintes à la suite d'un viol a été adopté fin décembre en Conseil des ministres. Il devrait arriver au Parlement dans environ deux mois.
C'était une promesse électorale du gouvernement du Parti populaire pour satisfaire les franges les plus réactionnaires du parti. C'est aussi l'obsession d'un homme, Alberto Ruiz Gallardón, le ministre de la Justice. "Il y a des enfants qui ne pourront jamais sourire car ils seront morts", affirme-t-il pour défendre son projet.
Si ma mère croyait à l'avortement je ne serais pas ici
Maïté, militante anti-avortement
Maïté est une militante anti-avortement depuis de longues années. Elle a participé à la "Marche pour la vie" de Madrid. "Si ma mère croyait à l'avortement je ne serais pas ici, affirme-t-elle au micro de RTL, je crois que tous les êtres humains doivent avoir la chance de développer leur vie jusqu'à la fin. C'est une option de vie et de conscience"
Juan, 20 ans, est très jeune mais déjà très engagé et fervent catholique. Il est favorable à l'interdiction pur et simple l'avortement. "Nous voulons défendre le droit de vivre et combattre l'avortement, parce que c'est la mort pour les plus jeunes qui ont le droit de vivre", explique-t-il.
Celles qui ont de l'argent iront à l'étranger, celles qui n'en ont pas auront recours à des avortements clandestins
Docteur Baranbio
C'est un retour en arrière sans précédent, la loi actuelle permet chaque année à 120.000 femmes environ d'avorter. Un chiffre qui ne varie pas. Carla est une jeune étudiante, et comme d'autres femmes, elle revendique ce droit. "Nous avons le droit de dénoncer ce projet, de défendre notre droit pour avoir la liberté d'avorter", dit-elle.
Les psychiatres et médecins, comme l'un des représentant des cliniques d'avortement, le docteur Baranbio, critiquent le projet et craignent que le pire soit à venir. "Celles qui ont de l'argent iront à l'étranger, celles qui n'en ont pas auront recours à des avortements clandestins et là le danger c'est une mortalité énorme", prévient le docteur Baranbio.
En réalité le projet de loi ne fait pas l'unanimité même au sein du gouvernement. Certains députés de la majorité s'y opposent, surtout les femmes. Les sondages ne sont pas bons. 80% des espagnols sont contre. On parle de corrections à apporter texte. Le parti socialiste, lui, exige un vote secret pour que chacun puisse se prononcer en son âme et conscience.
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