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L'Ecosse vote "non" à l'indépendance par référendum et reste dans le Royaume-Uni

Les Ecossais ont rejeté l'indépendance par référendum. La vice-Premier ministre écossaise avait déjà reconnu la victoire du "non".

Bulletin "Non" contre l'indépendance de l'Ecosse, le 18 septembre. (archives)
Bulletin "Non" contre l'indépendance de l'Ecosse, le 18 septembre. (archives)
Crédit : BEN STANSALL / AFP
La rédaction numérique de RTL & AFP

C'est officiel. L'Ecosse a voté "non". Après dépouillement de 31 des 32 circonscriptions, le non a obtenu 1.914.187 votes, au-delà du cap de 1.852.828 votes nécessaires pour remporter le référendum, selon les chiffres officiels diffusés par la BBC. Le non remporte alors le référendum écossais par 55,42% contre 44,58% pour le oui.

"L'Ecosse va voter pour rester au sein du Royaume-Uni en rejetant l'indépendance", affirmait la BBC sur son site internet, plus tôt dans la nuit. Ces résultats sont tombés avec retard, à 07H00, du fait de l'impressionnant taux de participation, qui s'établit à 84%. Parmi les rares exceptions en-dessous des 80% figure la ville de Glasgow, où la participation s'est établie à 75%.

Glasgow, l'exception

Le numéro 2 du camp du "oui" avait admis la défaite probable du camp des partisans de l'indépendance. "Il semble que nous n'allons pas obtenir le oui que nous espérions", a déclaré sur la BBC la vice-Premier ministre écossaise et numéro 2 du parti national écossais, Nicola Sturgeon. Il y a "une réelle déception face au fait que nous avons échoué de justesse à obtenir un vote oui" victorieux au référendum, a-t-elle ajouté. 

Le patron du camp du oui, Alex Salmond, qui a quitté dans la nuit Aberdeen pour se rendre en jet privé à Edimbourg, a quant à lui simplement twitté: "Bien joué Glasgow (..) et aux Ecossais pour leur soutien incroyable".

Le soulagement de David Cameron

Alex Salmond, chef de file des indépendantistes écossais, a concédé à Édimbourg la défaite de son camp, après publication des résultats quasi définitifs du référendum d'autodétermination montrant que le non l'avait emporté. "L'Ecosse a décidé, à la majorité, de ne pas devenir un pays indépendant", a-t-il dit lors d'une déclaration publique à Édimbourg.

Le résultat constitue une immense déception pour le Premier ministre de la région semi-autonome Alex Salmond --qui avait paru effectuer une remontée spectaculaire en fin de campagne- et un énorme soulagement pour le chef du gouvernement central David Cameron "hanté" à la perspective d'un éclatement du Royaume-Uni.

Alex Salmond, 59 ans, a concédé sa défaite peu après dans une déclaration publique à Edimbourg. "L'Ecosse a décidé, à la majorité, de ne pas devenir un pays indépendant", a-t-il reconnu alors que certains de ses partisans étaient en pleurs. "J'accepte ce verdict des urnes et j'appelle tous les Ecossais à faire de même et à accepter la décision du peuple".

Vers une autonomie fiscale accrue

Le leader séparatiste peut cependant se targuer d'avoir conquis en cours de campagne une plus large autonomie pour le pays des Scots qu'il dirige depuis sept ans. Peu avant, David Cameron avait accrédité la victoire du camp du non dans un tweet au responsable de la campagne du non, soutenue par les trois partis traditionnels britanniques (conservateur, libéral-démocrate et travailliste d'opposition) et par une majorité à la City.

"J'ai parlé à Alistair Darling - et je l'ai félicité pour une campagne bien menée", a-t-il dit. L'intéressé a salué en retour sur son compte "une nuit extraordinaire", depuis Glasgow, la deuxième ville du pays qui a voté oui. Le scrutin qui s'annonçait très serré, s'est traduit par une participation record de l'ordre de 85%.

Le Premier ministre David Cameron a prévu de s'exprimer dès 07H00 (06H00 GMT) dans une adresse solennelle à la télévision. En fin de campagne, il avait reconnu que le scrutin signifiait "la mort du statu quo". Avec ses alliés gouvernementaux libéraux-démocrates et le chef de l'opposition travailliste Ed Miliband, il a promis des prérogatives supplémentaires au parlement régional d'Holyrood, en matière fiscale notamment, au cas où les Ecossais renonceraient à l'indépendance. Le cadeau fait déjà des envieux parmi les Anglais, Gallois et Nord-Irlandais majoritairement unionistes, mais qui sollicitent aussi des compétences élargies.

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