Diane Lazarevic a "confiance dans le gouvernement" pour la libération de son père, dernier otage français

Son père est le dernier otage français dans le monde. Diane Lazarevic, la fille de Serge Lazarevic, enlevé au Mali en novembre 2011, a vécu avec un regard particulier la libération samedi des quatre journalistes retenus en Syrie puis l'annonce de la mort de Gilberto Rodrigues Leal mardi.

"Tout se bouscule. Je vis les décès, les libérations des uns et des autres. C'est toujours compliqué, confie-t-elle à RTL, mercredi 23 avril. La libération, je suis contente pour eux mais ça rend jaloux. La mort de Gilbert, c'est difficile".

Le doute s'est estompé

Pour la famille de Gilberto Rodrigues Leal, les autorités françaises et les médias ont focalisé sur les otages en Syrie au détriment des Français retenus au Mali. Diane Lazarevic n'a pas le sentiment que son père soit délaissé par le Quai d'Orsay. "Je ne partage pas cette colère mais je peux comprendre leur réaction", confie-t-elle. 

"Je garde toujours foi et j'ai toujours espoir que le gouvernement met tout en oeuvre pour la libération de ses otages", assure celle qui avait accusé les autorités d'oublier le cas de son père après la libération des otages d'Areva. 

"J'étais en colère, je doutais. Mais je ne doute plus et je garde vraiment confiance dans le gouvernement et dans leur bonne volonté d'obtenir la libération de mon père", indique-t-elle, précisant être "en contact permanent avec le Quai d'Orsay".

"On ne me dit pas grand chose. Je sais qu'il y a des contacts, difficiles, mais il y en a", continue celle qui a reçu la dernière preuve de vie de son père à l'occasion desa rencontre avec Thierry Dol. "Il m'a dit que mon père était en bonne santé, qu'il était costaud et qu'il tenait bon", se souvient-elle.