"L’heure H de la libération est arrivée. Le moment de la victoire approche et Daesh n’a pas d’autre choix que de fuir", claironne le premier ministre irakien, Haïdar Al-Abadi, sur son compte Twitter, ce lundi 23 mai. Le chef du gouvernement irakien a annoncé que l'armée nationale lançait une vaste offensive pour reprendre la première ville du pays à être tombée aux mains des jihadistes en 2014. Cette opération de reconquête associera l'armée, la police, les services de renseignements, mais surtout des combattants de tribus locales et un groupe de milices à majorité chiite. Les forces déployées au sol devraient recevoir un soutien aérien de la coalition internationale menée par les États-Unis
Quelques heures avant cette annonce, le gouvernement irakien avait demandé aux habitants de Falloujah de se tenir prêts à "quitter la ville par des voies sécurisées". Trois routes devraient être ouvertes vers le sud de la ville, contrôlé par les forces pro-gouvernement. Les familles qui n'auraient pas pu quitter la ville ont eu pour consigne de hisser des drapeaux blancs au-dessus de leurs habitations pour éviter d'être victimes des bombardements. Faleh Al-Issaoui, le chef adjoint du conseil de la province d’Anbar, estime que 75.000 civils sont restés à Falloujah, quand la 15e ville d'Irak comptait plus 300.000 habitants au début du conflit. La ville souffre cependant d'importantes pénuries de nourriture et de médicaments depuis plusieurs mois selon les Nations unies et l'ONG Human Rights Watch.
Depuis le mois de décembre 2015, Falloujah est soumise au siège des forces gouvernementales. Les combattants de Daesh empêchent cependant les habitants de fuir la ville située à une cinquantaine de kilomètres de Bagdad. Les hommes de l'État islamique se servent ainsi des civils comme boucliers humains pour éviter les frappes de la coalition internationale. Selon différentes estimations, entre 500 et 700 jihadistes seraient aujourd'hui retranchés à Falloujah mais les unités de commandement de Daesh auraient déjà plié bagage, annonce Le Monde.
Les milices et les combattants tribaux qui encerclent la ville depuis plusieurs mois attendaient avec impatience le feu vert du gouvernement pour en découdre avec l'État islamique. "Si on me dit de lancer l’offensive, je reprends Falloujah ce soir !", assurait le cheikh Fayçal al-Essaoui au Monde début mai. Le sous-préfet conduit une force de 2.000 hommes qui résistent aux offensives de l'État islamique depuis près de 2 ans et demi. La reprise de la ville promet cependant d'être laborieuse alors que plusieurs experts présument que le terrain a certainement été truffé de pièges et d'explosifs par Daesh
La libération de Falloujah est complexe, comme l'armée irakienne et son allié américain l'avaient déjà appris à leurs dépens. En 2004, 80 soldats américains y ont été tués, ainsi que 2.000 insurgés d'Al-Qaida pendant la guerre en Irak. Alors que le gouvernement irakien souhaite reprendre la ville de Mossoul avant la ville de l'année, de nombreux observateurs jugent ses objectifs intenables.
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte