Crise en Grèce : le oui au référendum devance le non

Coup de chaud pour le premier ministre grec en pleine campagne pour le non au référendum prévu dimanche prochain, pour la première fois, le oui au référendum devance le non. Dans un sondage publié par le journal Ethnos, le oui l'emporterait avec 44,8% contre 43,4% en faveur du non. Cependant, les indécis représentent encore une assez forte proportion : 11,8% des personnes interrogées sur leurs intentions de vote n'étaient pas en mesure de répondre. 

Il faut dire que les textes sur lesquels vont devoir se prononcer les Grecs sont extrêmement techniques. Des propositions sur les TVA aux retraites en passant par la taxation des yachts, difficile d'y voir clair pour les novices en économie. Les textes traduits de l'anglais au grec fourmillent d'acronymes, des basiques VAT (TVA) et GDP (PIB en français, produit intérieur brut) au plus abscons MFAFA (pour "Master financial  assistance facility agreement", le nom officiel du programme d'assistance financière à la Grèce), en passant par VLT (pour "video lottery terminal", les terminaux vidéo de jeux d'argent.  

Les Grecs ne veulent pas sortir de la zone euro

Les Grecs voient à 61% contre 30% dans la situation actuelle un danger de sortie de la zone euro (9% d'indécis). Quand on leur demande si un non changerait la position des créanciers et si on parviendrait à l'accord souhaité par le pays, 51% pensent que non contre 30%  qui pensent que oui (19% d'indécis). Les Grecs se montrent toujours à une grande majorité désireux de rester dans l'euro (74%) contre 15% seulement souhaitant revenir à une monnaie nationale (11% d'indécis).