Crise en Grèce : Alexis Tsipras n'abandonnera pas le gouvernement

La situation politique d'Alexis Tsipras est assez paradoxale, mais le Premier ministre grec n'est pas résigné et a fait savoir qu'il ne quitterait pas le gouvernement en pleine tempête. Alors que de nouvelles mesures exigées par les créanciers de la Grèce doivent être votées dans la nuit de mercredi à jeudi au Parlement, d'aucuns observent l'effritement de la majorité parlementaire et gouvernementale de la gauche radicale au pouvoir, divisée au sujet de l'accord passé avec le FMI et les membres de la zone euro. 

"La présence de la gauche au gouvernement est un bastion pour la défense des intérêts du peuple et ce bastion, il n'est pas question que je l'abandonne volontairement", a ainsi fait savoir Alexis Tsipras qui a répété "ne pas croire" au plan d'aide conclu il y a quelques jours. "Nous ne serons pas des lâches et nous mènerons avec détermination les batailles que nous avons devant nous", a ajouté le chef du gouvernement grec face aux parlementaires. 

Après le vote sur un premier train de mesures d'austérité qui comprenait notamment de fortes hausses de la TVA, les députés grecs vont procéder à un second vote porté principalement sur une réforme du code de la justice civile. Après ces votes, Alexis Tsipras a précisé que la Grèce "devra se battre encore pour négocier" la finalisations avec les Européens et le FMI d'un troisième plan d'aide qui s’élèverait à environ 80 milliards d'euros. Alors que le remboursement annoncé du FMI permet de nouveau à la Grèce d'accéder à ses ressources, Athènes et Bruxelles visent une mise en forme de l'accord d'ici à la mi-août.