Le ministre japonais des Affaires étrangères Fumio Kishida a demandé ce mercredi 12 mars à son homologue russe Sergueï Lavrov d'ouvrir un "dialogue direct" avec Kiev, ce que son interlocuteur a refusé.
Dans un entretien téléphonique d'une heure, Kishida a demandé à
son interlocuteur d'ouvrir "un dialogue direct" avec les autorités
intérimaires ukrainiennes pour résoudre la crise concernant la Crimée
"et sans porter atteinte à l'intégrité territoriale et la souveraineté
de l'Ukraine", a indiqué le chancellerie japonaise. Selon cette dernière, Lavrov a en réponse "expliqué la position
de la Russie" et écarté la possibilité d'un tel dialogue direct car
Moscou "ne voit aucune légitimité dans le gouvernement intérimaire
ukrainien".
Le président ukrainien par intérim Olexandre Tourtchinov avait déjà affirmé mardi que les Russes refusent tout contact avec Kiev pour trouver une solution diplomatique à la crise. "Malheureusement pour l'instant la Russie renonce à une solution diplomatique du conflit (...). Les Russes renoncent à tout contact au niveau des ministères des Affaires étrangères et des dirigeants" bien que la communauté internationale "demande à la Russie d'ouvrir des négociations de paix", a déclaré Tourtchinov.
Dans le même temps, le Premier ministre ukrainien Arseni Iatseniouk sera reçu ce mercredi 12 mars à
la Maison Blanche par Barack Obama, un signe de soutien aux autorités
intérimaires de Kiev au moment où Moscou resserre son étreinte sur la
Crimée, à quatre jours d'un référendum sur son adhésion à la Russie.
L'armée ukrainienne n'interviendra pas pour empêcher le rattachement de la Crimée à la Russie car elle a choisi de protéger sa frontière
est, a annoncé mardi le président par intérim Olexandre Tourtchinov.
Les propos du chef de l'Etat ukrainien semblent confirmer que la perte de cette péninsule ukrainienne séparatiste apparaît de plus en plus inéluctable. D'autant qu'à quatre jours du référendum sur l'adhésion de la Crimée
à la Russie qu'organisent dimanche ses autorités séparatistes, les
contacts entre Washington et Moscou ont tourné ces derniers jours au
dialogue de sourds. "Nous ne pouvons pas nous engager dans une opération militaire en
Crimée, ainsi nous dénuderions la frontière est et l'Ukraine ne serait
pas protégée, les militaires russes comptent là-dessus", a déclaré Tourtchinov dans une interview. Le référendum est une "farce" décidée dans les "bureaux du Kremlin",
a-t-il estimé, et les "militaires russes" vont remplir les
"procès-verbaux avec de faux chiffres".
Le Premier ministre Arseni Iatseniouk s'est lui envolé pour
Washington où il rencontre mercredi à partir de 14h45 (18h45 GMT)
Barack Obama. Dans le Bureau ovale, les deux responsables "parleront de
la façon de trouver une solution pacifique à l'intervention militaire
russe en Crimée qui respecterait la souveraineté et l'intégrité
territoriale de l'Ukraine", selon la Maison Blanche. "L'intervention militaire de la Russie (en Crimée) en violation du droit international
et de l'intégrité territoriale de l'Ukraine est quelque chose que nous
refusons tous", a répété le porte-parole Jay Carney.
Mardi, les deux chambres du Congrès américain ont adopté des textes
condamnant l'intervention russe en Ukraine, un geste symbolique mais
fort, à la veille de la visite de Arseni Iatseniouk, à Washington. Celui-ci rencontrera aussi des responsables du Fonds monétaire
internationale et de la Banque mondiale puis se rendra à New York où la
crise ukrainienne sera jeudi à l'ordre du jour au Conseil de sécurité
de l'ONU.
Iatseniouk s'adressera au Conseil qui sera également informé de
la situation en Ukraine par le secrétaire général adjoint de l'ONU pour
les affaires politiques, Jeffrey Feltman. Cependant, l'adoption d'une position commune au Conseil semble improbable : Moscou y dispose d'un droit de veto.
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