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Crimée : les dirigeants occidentaux et Kiev condamnent le rattachement à la Russie

Vladimir Poutine a signé un traité historique rattachant la Crimée à la Russie, avec effet immédiat, faisant fi des sanctions occidentales décrétées la veille, ce qui a été aussitôt dénoncé par les Occidentaux.

Un enfant avec le drapeau russe peint sur ses joues réagit le 16 mars 2014.
Crédit : AFP
La rédaction numérique de RTL & AFP
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Les grands pays occidentaux et l'Ukraine ont fermement condamné mardi 18 mars le rattachement de la Crimée à la Russie comme contraire au droit international, menaçant de renforcer l'isolement de Moscou par des sanctions supplémentaires.

Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a prévenu mardi qu'une éventuelle incursion de la Russie dans l'est de l'Ukraine représenterait un acte "scandaleux" et a fait le lien entre la crise actuelle avec Moscou et l'avant Seconde guerre mondiale. John Kerry a dit devant un parterre d'étudiants réunis au département d'Etat qu'il ne pouvait pas imaginer "un geste aussi scandaleux dans le monde contemporain" et que cela représenterait un "énorme défi pour la communauté internationale".

Le président américain Barack Obama et la chancelière allemande Angela Merkel ont estimé mardi lors d'un entretien téléphonique que l'Ukraine avait subi "des coups inacceptables" à son intégrité avec le rattachement de la Crimée à la Russie, selon un communiqué de la chancellerie. "La déclaration d'indépendance unilatérale de la Crimée et l'intégration décrétée ce jour à la Fédération de Russie sont des coups inacceptables portés à l'intégrité territoriale de l'Ukraine", ont souligné les deux dirigeants, selon ce communiqué.

"La souveraineté, l'intégrité territoriale et l'indépendance de l'Ukraine doivent être respectées. L'UE n'a reconnu ni le référendum illégal et illégitime en Crimée ni son résultat. L'UE ne reconnaît pas et ne reconnaîtra pas l'annexion de la Crimée et de Sébastopol par la Fédération de Russie", ont déclaré mardi  dans une déclaration commune José Manuel Barroso et Herman Van Rompuy, présidents respectivement de la Commission européenne et du Conseil européen.

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François Hollande, président français, a appelé à "une réponse européenne forte et coordonnée". "La France ne reconnaît ni les résultats du référendum tenu en Crimée le 16 mars dernier, ni le rattachement de cette région d'Ukraine à la Russie", a-t-il dit. "Le prochain Conseil européen les 20 et 21 mars prochains doit fournir l'occasion d'une réponse européenne forte et coordonnée à la nouvelle étape qui vient d'être franchie", a poursuivi le chef de l'État français dans un communiqué.

"Confiscation de territoire"

Le président des Etats-Unis, Barack Obama, a invité les dirigeants du G7 et de l'Union européenne à se réunir la semaine prochaine à La Haye afin d'examiner les "décisions que le G7 pourrait prendre pour répondre à l'évolution de la situation et soutenir l'Ukraine". Joe Biden, le vice-président américain, a qualifié l'action de la Russie en Crimée de "confiscation de territoire". "L'isolement politique et économique de la Russie ne peut qu'augmenter si elle poursuit dans la même voie, et elle verra en fait de nouvelles sanctions de la part des Etats-Unis et de l'UE", a-t-il assuré.

Angela Merkel, la chancelière allemande, a jugé que l'intégration de la Crimée était "contre le droit international". "Parallèlement aux sanctions prises, nous allons privilégier le dialogue, nous allons privilégier la discussion", a-t-elle cependant ajouté, souhaitant "une évolution positive en Ukraine en particulier pour la préparation de l'élection" présidentielle anticipée du 25 mai.

"Provocation dangereuse pour l'Europe et le monde"

Pour le président ukrainien Olexandre Tourtchinov, "l'Ukraine et le monde entier ne reconnaîtront jamais l'annexion du territoire ukrainien". "C'est une décision dangereuse qui n'a aucune conséquence juridique. C'est une provocation dangereuse pour l'Europe et le monde", a-t-il ajouté. L'Ukraine se réserve le droit de saisir des biens de la Russie si celle-ci approuve la "nationalisation" des propriétés de l’État ukrainien en Crimée, selon le ministre ukrainien de la Justice, Pavlo Petrenko.

Pour le chef de la diplomatie suédoise Carl Bildt le président russe Vladimir Poutine confirme ainsi "sa volonté de défier le droit international et l'ordre mondial".

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