La justice ivoirienne a rejeté ce lundi 29 décembre la candidature de l'ex-président Laurent Gbagbo, emprisonné à la Cour pénale internationale pour "crimes contre l'humanité", à la tête de son parti, en pleine crise à moins d'un an de la présidentielle de 2015.
L'actuel patron du Front populaire ivoirien (FPI), Pascal Affi N'Guessan, rival de l'ancien chef de l'Etat dans des élections internes, avait saisi début décembre la justice pour annuler la candidature de Laurent Gbagbo à la présidence du principal parti d'opposition du pays.
Fondé par Gbagbo lui-même, le parti se retrouvait dans une situation inédite : l'ancien président est en effet emprisonné depuis trois ans à La Haye, où la Cour pénale internationale (CPI) le jugera en 2015 pour "crimes contre l'humanité" en lien avec la crise postélectorale meurtrière de 2010-2011.
Lors de l'audience au tribunal d'Abidjan ce lundi, le juge a ordonné le "retrait" de la candidature de l'ex-président, qui a été "présentée sous forme de proposition de candidature émanant de tierces personnes", et non sous forme de "demande manuscrite émanant et signée de lui".
Fustigeant une décision "inédite dans l'histoire politique de la Côte d'Ivoire", le président du comité de contrôle du parti, a lui dénoncé "l'intrusion de l'Etat dans le fonctionnement du FPI et la décision de justice". Le FPI est plongé dans une crise profonde avant la présidentielle d'octobre 2015, à laquelle le chef de l'Etat Alassane Ouattara est d'ores et déjà candidat.
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