La caravane électorale d'une candidate de gauche à la présidentielle
en Colombie, Aida Avella, qui avait reçu des menaces de mort, a été la
cible de coups de feu dans l'est du pays, a annoncé dimanche à l'AFP son
équipe de campagne.
Des inconnus ont ouvert le feu sans faire de blessé sur la dernière voiture de cette caravane aux couleurs de l'Union patriotique (UP), a indiqué Catalina Rojas, membre du service de presse du parti. Le véhicule, qui transportait les gardes du corps, a "reçu des impacts de balle", et ces derniers "ont répliqué avec leur arme", a indiqué Andres Villamizar, responsable des services publics de protection.
Aida Avella, qui défend les couleurs de l'UP à la
présidentielle, se rendait dans une voiture blindée à un meeting, en
compagnie de Carlos Lozano, candidat au Sénat, dans la province
d'Aurauca. De nombreux groupes illégaux, acteurs d'un conflit armé
de près d'un demi-siècle, opèrent dans cette région frontalière avec le
Venezuela. "Face à l'agression dans l'Arauca, nous réclamons le
droit de vivre et d'être une alternative pour le pouvoir. Sans garantie,
il n'y aura pas de paix", a réagi Avella, dans un message posté sur
son compte Twitter.
Les élections législatives sont prévues le 9
mars en Colombie. Elle seront suivies de la présidentielle, dont le
premier tour se déroulera le 25 mai. Le président colombien Juan
Manuel Santos a vivement condamné cette attaque. "J'ai donné des
instructions pour la protection d'Aida Avella, avec tous les moyens
nécessaires, et pour qu'on enquête sur ce qui s'est passé", a déclaré le
chef de l'Etat sur Twitter.
La principale formation de gauche, le Pôle Alternatif Démocratique (PDA), a de son côté mis en cause l'organisation du système politique. "L'attentat contre Aida Avella est le certificat de décès de l'idée selon laquelle l'opposition commencerait à avoir des garanties en Colombie", a souligné Viviana Viera, l'une de ses candidates à la Chambre des représentants. Début février, plusieurs dirigeants de gauche, dont Avella, des représentants de PDA ou encore le maire de gauche de Bogota, Gustavo Petro, un ex-guérillero, ont reçu des menaces de morts, signées par une bande criminelle composée en partie d'anciens paramilitaires d'extrême droite.
A la suite de ces menaces, Santos, qui a ouvert des
négociations de paix avec la guérilla marxiste des Forces armées
révolutionnaires de Colombie (Farc), la principale rébellion du pays,
avait déjà demandé des mesures de protection spéciales. Créée
durant une première tentative de dialogue avec les Farc dans les années
80, l'UP a essuyé une vague de violence de la part des milices,
dissoutes depuis 2006. Entre 3.000 et 5.000 sympathisants ou élus
avaient été assassinés. Avilla a elle-même vécu en exil durant 17
ans après un attentat.
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte