Colombie : l'explosion d'un colis suspect était une fausse alerte

Dans un quartier aisé de Bogota, la police colombienne a fait exploser vendredi un colis suspect, présenté dans un premier temps comme une bombe, avant d'écarter finalement la thèse criminelle.

Alerté par le paquet de forme cylindrique, retrouvé dans une grande avenue du nord de la capitale, les autorités avaient isolé le secteur, croyant y déceler un kilo de anfo, un puissant explosif, relié à un déclencheur.

Un équipement oublié

Mais l'enquête a permis de démontrer que le colis, qui contenait entre autres des câbles, était en fait un équipement oublié par une équipe de la compagnie de téléphone publique ETB. "Nous avons mené les investigations, analysé des vidéos et ensuite le personnel d'ETB est arrivé sur les lieux pour rechercher le matériel égaré", a indiqué à la presse Humberto Guatibonza, commandant de la police de Bogota.

Plusieurs bâtiments avaient été évacués par précaution dans le quartier, où sont installés quelques représentations diplomatiques ainsi que des écoles dont le Lycée français de Bogota, avant que les policiers ne fassent exploser le paquet.

La piste criminelle privilégiée à cause du quartier

L'alerte à la bombe a causé une certaine panique dans la capitale de ce pays en proie depuis un demi-siècle à un conflit armé qui a mêlé des guérillas communistes dont les Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc), des milices paramilitaires d'extrême droite et bandes criminelles.

La piste criminelle avait été d'autant plus envisagée par les enquêteurs que le paquet se trouvait tout près du domicile d'un journaliste colombien, Felipe Zuleta, autrefois menacé par les Farc. Une personnalité politique de gauche, l'ancienne candidate présidentielle Aida Avella, contrainte dans le passé à l'exil après avoir été échappé à des attentats, réside également dans le quartier.