Des tirs d'origine indéterminée ont été entendus dans la nuit de vendredi à samedi à Bangui où des commerces ont été pillés après l'annonce de la démission du président Michel Djotodia, ont indiqué des habitants.
Samedi 11 janvier au matin, au carrefour de la Réconciliation, des pillards vidaient des commerces après avoir défoncé les portes. Au moins deux personnes ont été blessées par balle pendant ces pillages. "Il y a des pillages depuis hier (vendredi). Ce sont les magasins musulmans qui ont été pillés dans le secteur", a expliqué Berson, étudiant: "il y a beaucoup de Séléka (ex-rébellion, soutien de Djotodia) dans le coin. Il faut qu'on les désarme vite, sinon c'est un carnage", redoutait-il.
Des scènes similaires se sont produites dans plusieurs quartiers de
la capitale centrafricaine, y compris dans des secteurs jusque là
relativement épargnés par les violences, selon des habitants. Près du stade 20.000 places, au centre-ville, une alimentation
appartenant à un commerçant libanais a ainsi été attaquée et dévalisée
par un groupe de personnes qui ont blessé à coup de couteau le gardien
de nuit. "Ils ont profité que c'était paisible pour venir", a expliqué, un voisin, Albert.
Des tirs ont également été entendus tout au long de la nuit dans la ville, placée sous couvre-feu à partir de 18H00 (17H00 GMT). Dans le quartier de Bimbo, au sud de la capitale, un camp, où sont regroupés d'anciens membres de la Séléka intégrés aux nouvelles forces de sécurité, a été attaqué "pendant deux heures par des éléments très bien armés", selon un officier.
Comme chaque jour, les blindés de la force française Sangaris et des détachements de la force africaine (Misca) patrouillaient les grands axes de la ville ou stationnaient aux principaux carrefours. Le président Djotodia, accusé par la communauté internationale de passivité face aux violences interreligieuses dans son pays, a démissionné vendredi à N'Djamena sous la pression des dirigeants d'Afrique centrale qui l'y avaient convoqué pour un sommet extraordinaire.
Depuis le renversement en mars 2013 du président François Bozizé par une coalition hétéroclite à dominante musulmane, la Séléka, dirigée par Djotodia, la Centrafrique a été emportée dans une spirale de violences communautaires et interreligieuses sous le regard impuissant des institutions de transition.
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